Les quatre derniers mois en dix dates

Le précédent numéro du Quartier Libre remonte au 18 avril.  C’était avant les manifestations nocturnes, avant la loi 12 et avant Anarchopanda. Retour sur les quatre derniers mois.

24 avril : Première manifestation nocturne. Depuis, tous les soirs, étudiants et sympathisants se réunissent à la place Émilie-Gamelin et improvisent leur itinéraire dans les rues de Montréal.

27 avril : Le gouvernement propose d’étaler la hausse sur sept ans au lieu de cinq.

4 mai : Émeute de Victoriaville. Le lendemain, le gouvernement et les associations étudiantes signent une entente, laquelle est ensuite rejetée par les étudiants réunis en assemblées générales.

14 mai : Démission de la ministre de l’Éducation, Line Beauchamp, et nomination de Michelle Courchesne.

18 mai : Adoption du projet de loi 78 (maintenant la loi 12). Dans les universités et les cégeps en grève, la session d’hiver est suspendue jusqu’en août. Toute manifestation de plus de 50 personnes dont l’itinéraire et l’identité des organisateurs ne sont pas divulgués à l’avance est considérée illégale. Des amendes salées sont prévues pour les étudiants et leurs associations qui empêcheront la tenue de cours en août. En réaction, des manifestations de citoyens tapant sur des casseroles font rage partout au Québec.

22 mai : Une manifestation monstre organisée par la CLASSE au centre-ville de Montréal défie ouvertement la loi 12. Tous les 22 du mois, une manifestation sera organisée à Montréal. Anarchopanda, un professeur de philosophie de cégep déguisé en panda, devient la mascotte du printemps érable.

10 juin : Grand prix de la F1 à Montréal. Profilage de personnes portant le carré rouge par la police.

1er août : Déclenchement des élections provinciales et centième manifestation nocturne consécutive à Montréal.

9 août : Démission du co-porte-parolede la CLASSE, Gabriel Nadeau-Dubois.

27 août : Rentrée mouvementée à l’UdeM. La police antiémeute tente de faire respecter la loi 12 à l’intérieur même de l’Université. Bilan : 19 personnes arrêtées et mises sous enquête en vertu de la loi 12 et une autre accusée de voie de fait contre un agent de la paix. Le lendemain, 10 personnes sont accusées de voies de fait.