Le jeu comme stratégie d’apprentissage

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Par Esther Thommeret
jeudi 16 janvier 2020
Le jeu comme stratégie d’apprentissage
Photo : pixabay.com
Photo : pixabay.com
Les cours HORizon donnés par des doctorants de l’UdeM ont pour objectif de mettre l’accent sur l’interdisciplinarité et l’innovation pédagogique. Ils se distinguent des cours magistraux classiques par leurs activités interactives promouvant la cohésion sociale.

Le doctorant en philosophie à la Faculté des arts et des sciences (FAS) de l’UdeM David Montminy a obtenu la bourse Fellows HORizon Louis Gagnon à l’automne dernier, ce qui lui a permis de mettre sur pied son cours « Risques et défis du 21e siècle ».

Un enseignement interactif

« L’idée était de favoriser l’innovation pédagogique, et donc de donner un cours formé autour de l’apprentissage par enquête, par problème », explique David. La moitié de la séance se donne comme un cours magistral classique, et pour la seconde partie, je propose des activités qui sortent du commun.» D’après le doctorant, la séance la plus particulière a été de jouer à une version améliorée de Jeopardy, le jeu télévisé américain. L’objectif pour les étudiants a été de répondre à 25 questions en équipes. David a souhaité sortir du modèle classique et rendre ainsi le cours plus dynamique. Un exercice qui, d’après lui, a créé une réelle cohésion de groupe.

Ce jeu exigeait que les étudiants réfléchissent en groupes aux réponses et qu’ils mènent des recherches. Selon David, cet exercice apporte de nombreux bénéfices au niveau de la mémorisation. « Pour une question, on a passé deux heures à réfléchir tous ensemble, souligne-t-il. C’est certain qu’ils vont connaître la réponse jusqu’à la fin de leur vie. »

Le cours propose également d’autres exercices pratiques comme écouter un discours, essayer d’en extraire les arguments pertinents et démontrer pourquoi ces derniers sont plus ou moins valides. « Ce genre d’activité, en temps réel, était bouleversant pour certaines personnes, mais pour la majorité des étudiants, c’était ludique et ça a changé la dynamique », précise David. 

Dans ce cours, le doctorant perçoit le rôle de l’enseignant davantage comme celui d’«accompagnateur». « Au début de la session, je donne des outils, des connaissances, et ensuite, je suis plus en retrait, je laisse les étudiants animer, développe-t-il. Je gère surtout les interactions et les discussions. »

Ce cours est offert grâce au don d’un million de dollars octroyé à la Faculté des arts et des sciences pour soutenir la création d’un nouveau programme de bourses d’excellence au doctorat : les bourses Fellows HORizon Louis Gagnon. Cet hiver, le cours sera donné par la doctorante en sciences biologiques Morgan Botrel.