Le Canada en recherche d’innovations

« Ce qu’on veut, c’est que vous veniez nous voir avant d’aller rencontrer les Dragons », lance d’entrée de jeu l’analyste d’affaires du PICC Pierre Chartier, après avoir présenté aux membres de la communauté universitaire présents une vidéo décrivant le programme de financement d’innovations.

Créé en 2010 et devenu permanent depuis 2012, le PICC a permis d’investir à ce jour 83 millions de dollars dans 264 innovations canadiennes, devenues depuis lors des entreprises. Pour la prochaine année, ce sont 40 millions qui seront investis par le gouvernement canadien dans des projets innovateurs. Les principales conditions pour obtenir ce financement est de proposer un projet canadien et d’avoir un prototype prêt à être testé en milieu professionnel. « Il y a un gros budget disponible, a répété M. Chartier. N’attendez pas et présentez votre candidature au programme. » Si le projet présenté est sélectionné, il sera ensuite redirigé vers le ministère fédéral approprié qui l’utilisera et, ultimement, achètera le produit de l’entrepreneur.

Chacun doté de trois minutes, neuf groupes étudiants ont eu la chance de présenter leur projet à M. Chartier et aux spectateurs présents. Par exemple, le diplômé en génie électrique de Polytechnique Hugues Marceau a présenté, au nom de son entreprise Autonom, une nouvelle batterie suffisamment autonome pour répondre aux difficultés quotidiennes de connexion Internet en Inde. Le doctorant en génie chimique à Polytechnique Mohamed Khalil a de son côté démontré les multiples possibilités que créent les déchets électroniques avec son projet Pyrocycle.

En plus de ce dîner-causerie, le Centre d’entrepreneuriat Poly-UdeM cherche à soutenir les étudiants entrepreneurs avec différents concours, notamment Innovinc : Esquissez où les participants sont épaulés sur trois axes, soit l’idée originale, le plan d’affaires et le démarrage d’entreprise.