Volume 22

Quatre panélistes invités par les Facultés de santé de l'UdeM ont discuté de l'avenir du domaine de la santé au Québec.
Crédit photo : Lindsay-Anne Prévost

L’avenir de la santé en débat à l’UdeM

Organisé par les associations étudiantes de la Faculté de médecine, de la Faculté de pharmacie et de l’École de réadaptation, l’événement a rassemblé le député de Québec solidaire Mercier, Amir Khadir, la porte-parole du Parti québécois en matière de santé et d’accessibilité aux soins, Diane Lamarre, le coporte-parole de la Commission santé d’Option nationale Pier-Luc Turcotte et la chef adjointe du Parti vert du Québec, Catherine Lovatt-Smith. Les quatre panélistes ont suggéré des pistes de réflexion sur l’accès et le financement du système de santé ainsi que sur l’élargissement des pratiques médicales.

Devant une centaine d’étudiants, ils ont unanimement qualifié le projet de loi 10 de réforme qui centralise le pouvoir. « S’il fallait apporter une dernière réforme, ça aurait été une réforme où on décentralise le pouvoir, où on diminue le contrôle et où on remet aux gens qui offrent des soins en première ligne l’essentiel du pouvoir, croit le député de Mercier, Amir Khadir. Malheureusement, c’est l’inverse qui a été fait et on assiste à une centralisation du pouvoir qui risque de causer bien des problèmes. »

Informatisation, éducation et souveraineté

Diane Lamarre et Catherine Lovatt-Smith plaident pour que l’informatisation du réseau de la santé soit une priorité en 2015, afin de faciliter la collaboration entre les professionnels et de simplifier le suivi du patient. « Tant qu’on n’aura pas une informatisation adéquate du système de santé, alors qu’on est dans une société où on voit les buts des Canadiens en temps réel sur notre cellulaire, et qu’on n’est pas capable de savoir quels médicaments reçoit un patient inconscient qui rentre à l’urgence, il y aura toujours quelque chose de profondément maladif », déplore Diane Lamarre.

Pour Catherine Lovatt-Smith, un nombre accru de travailleurs dans le réseau de la santé permettrait d’augmenter le financement. « Il faut inciter les gens à venir travailler dans le système public, et ce n’est pas en coupant les salaires qu’on va faire ça », affirme-t-elle, en précisant que les compressions dans le milieu des stages en infirmerie sont tout aussi déplorables.

Selon Pier-Luc Turcotte, l’indépendance du Québec permettrait de mieux contrôler le financement du système de santé québécois puisque 10 % à 20 % des investissements proviennent du gouvernement fédéral. « En faisant l’indépendance du Québec, on va rapatrier 100 % des revenus pour déterminer, selon nos priorités, comment on veut investir selon nos services qui vont correspondre à notre vision au Québec », juge-t-il.

Le groupe de discussion était animé par le professeur agrégé de la Faculté des sciences infirmières, Damien Contandripoulos. La Coalition avenir Québec (CAQ) et le Parti libéral du Québec (PLQ) étaient absents de la discussion, bien qu’ils aient été invités.

 

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