La mobilisation commence

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Par Vincent Allaire
mercredi 19 octobre 2011
La mobilisation commence
Une centaine de pancartes comme celle-ci sont apparues autour du campus la semaine dernière. (Crédit photo : Vincent Allaire)
Une centaine de pancartes comme celle-ci sont apparues autour du campus la semaine dernière. (Crédit photo : Vincent Allaire)

Une centaine de pancartes comme celle-ci sont apparues autour du campus la semaine dernière. (Crédit photo : Vincent Allaire)

Les étudiants se mobilisent de plus en plus sur le campus de l’UdeM pour dénoncer la hausse des frais de scolarité. Après la construction d’une maison en bois dans le Hall d’honneur du pavillon Roger-Gaudry, une centaine de pancartes ont été accrochées un peu partout sur le campus et autour de certains métros. Et ce n’est que le début.

C’est dans la nuit de lundi à mardi de la semaine dernière que des étudiants associés à la Fédération des associations étudiantes du campus de l’UdeM (FAECUM) ont installé des pancartes sur des poteaux de téléphone autour des métros Côte-des-Neiges, Université-de-Montréal, Édouard-Montpetit et Parc.

Par ce geste, la Fédération s’expose cependant à des contraventions. Les règlements municipaux de l’arrondissement de Côte-des-Neiges –Notre-Dame-de-Grâce interdisent l’affichage sauvage de matériel promotionnel non autorisé.

«Nous allons faire respecter le règlement, peu importe le message », avertit Michel Therrien, chef de la Division des communications de l’arrondissement. Des inspecteurs seront envoyés pour dresser l’état des lieux.

Une menace que rejette du revers de la main la coordonnatrice aux affaires externes à la FAECUM, Mireille Mercier-Roy. « Nous avons posé la même action à Québec pour la rentrée parlementaire, et nous n’avons rien eu comme contravention », explique-t-elle. Et s’il y a bien des contraventions ? « On va voir à ce moment-là. » Au moment de mettre sous presse, les affiches étaient toujours fixées au mobilier urbain.

En attendant, les affiches interpellent certains étudiants comme Katrina de la Faculté de droit de l’UdeM. Elle dit apprécier la présence de pancartes sur la rue Jean-Brillant à partir du métro Université-de-Montréal. « J’adore le fait qu’il y ait plus d’action qu’à Concordia », compare Katrina qui a complété auparavant un baccalauréat à l’université anglophone montréalaise. Elle dit d’ailleurs trouver «poche» la hausse des frais de scolarité.

Et ça se poursuit

Les pancartes sont symptomatiques d’une mobilisation plus vaste. Le 12 octobre, des étudiants de la Fédération ont mené une « action ballons », en trimballant 1625 ballons rouges gonflés à l’hélium en divers endroits du campus.

Le nombre de ballons fait référence à la hausse de 1625 $ en cinq ans des frais de scolarité décrétée au printemps dernier par le gouvernement Charest.

La veille, les associations étudiantes de communication, et de communication et politique ont accroché une bannière pendant une trentaine de minutes à la façade du pavillon Marie-Victorin pour aussi dénoncer la hausse des frais de scolarité.

Trois associations étudiantes – celles de psychologie, de démographie et de criminologie– ont aussi voté une levée des cours pour le10 novembre après-midi en prévision de la manifestation nationale prévue le jour même.

«La mobilisation se passe bien», commente Mireille Mercier-Roy, qui rajoute que d’autres actions sont déjà prévues. Par exemple, une marche funèbre sera organisée à Westmount le31 octobre pour l’Halloween. La Fédération prévoit aussi envoyer des étudiants au congrès du Parti libéral qui commencera le 21 octobre prochain.

Un seul objectif à toutes ces actions : inciter les étudiants à participer à la manifestation nationale du 10 novembre prochain. «Nous avons un grand coup à donner », conclut Mireille Mercier-Roy.