La FEUQ claque la porte

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Par arnaud.theurillat
mardi 7 décembre 2010
La FEUQ claque la porte

Plus d’un demi-millier d’étudiants de la FEUQ
et de la FECQ se sont rassemblés devant l’hôtel
Hilton de Québec pour protester contre la
hausse des droits de scolarité, et ce, malgré
le froid glacial et la tempête de neige qui
s’abattait sur l’ensemble de la province. À
l’intérieur de l’hôtel, les syndicats de travailleurs
et d’étudiants ont claqué la porte :
ils ne pouvaient s’entendre avec le gouvernement.

La FEUQ était la FECQ étaient invitées à la
rencontre, mais ils ont quitté la salle vers 14
h 30 en même temps que les syndicats.
Contrarié par la teneur des discussions,
Louis-Philippe Savoie, président de la FEUQ,
dénonce l’attitude du gouvernement : « Ce
n’est pas mêlant : il est de mauvaise foi. On
a débattu pendant quatre heures avec un
mauvais tourne-disque qui saute. »

L’ensemble de l’Alliance sociale, regroupement
syndical auquel participent les
Fédérations étudiantes, a participé à ce coup
de théâtre. « Depuis le début de la rencontre,
nous n’avons jamais senti que
notre position a été écoutée », a soutenu le
secrétaire général de la FTQ, Daniel Boyer.
Rappelons que ce syndicat a pris position à
l’unanimité en faveur de la gratuité scolaire
lors de son dernier congrès.

Un pied à l’intérieur de la rencontre, un pied
à l’extérieur, la FEUQ a défendu le gel des
droits de scolarité. « On veut que cessent
toutes les hausses de frais de scolarité.
C’est une politique qui est aberrante », dit
Ariane Campeau, vice-présidente exécutive
de la Fédération. Mme Campeau a souligné
que la précarité étudiante est bien réelle, en
s’appuyant sur une récente étude menée par
son organisation qui affirme que la moitié
des universitaires de premier cycle vivent
avec moins de 12 200 $ par année.

Mobilisés malgré la fin de session
Malgré la fin de session, plusieurs dizaines
d’associations étudiantes à travers le
Québec n’ont pas hésité à faire la grève pour
se rendre à Québec. Pour Sébastien
Tremblay, étudiant en psychoéducation à
l’UdeM, cette grève était nécessaire : « C’est
un sacrifice qu’il faut être prêt à faire. La
cause est suffisamment importante pour
justifier ma sortie aujourd’hui. » Comme
plusieurs autres, il a étudié pour ses examens
lors du trajet d’autobus entre
Montréal et Québec.

Parmi les autobus partant du centre-ville de
Montréal pour se rendre à Québec,
quelques-uns avaient été spécifiquement
dédiés pour les universitaires studieux.
Comme quoi, étudier et lutter ne sont pas
des verbes antinomiques.

L’UdeM avait une délégation de huit autobus :
cinq de la FAÉCUM, deux de l’ASSÉ et un autobus
de l’École Polytechnique.