La course au logement?

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Par Katy Larouche
jeudi 21 mai 2015
La course au logement?
Les participants demanderont notamment aux gouvernements provinciaux et fédéraux de revoir les politiques qui selon eux menacent l’avenir du logement social. Crédit photo: Flickr/François Hogue https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/2.0/legalcode
Les participants demanderont notamment aux gouvernements provinciaux et fédéraux de revoir les politiques qui selon eux menacent l’avenir du logement social. Crédit photo: Flickr/François Hogue https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/2.0/legalcode
À six semaines du 1er juillet, grande journée de déménagement, l’inquiétude peut être grande pour les étudiants qui n’ont toujours pas trouvé de logement. Pour sensibiliser la population aux problématiques reliées à la diminution du financement dédié aux logements à prix abordables, le Front d’action populaire en réaménagement urbain installe, ce jeudi, un Camp pour le droit au logement.

Une manifestation partira du Square Dorchester à 13 h et se rendra au camp dont l’emplacement est toujours tenu secret. L’Association pour une solidarité syndicale étudiante participera notamment à l’événement.

Les participants demanderont entre autres aux gouvernements provincial et fédéral de revoir les politiques qui, selon eux, menacent l’avenir du logement social. Une étude de la Fédération canadienne des municipalités a montré que 850 000 unités à prix modique ont été éliminées durant les dix dernières années. Le programme Accès-Logis, qui offre notamment un soutien financier aux coopératives d’habitation et aux organismes à but non lucratif créant ou rénovant des logements sociaux, sera coupé de moitié cette année.

Étudiants et logements sociaux

Les étudiants à temps plein qui sont admissibles aux prêts et bourses n’ont généralement pas accès aux subventions de logement, qui sont associées aux loyers à prix modique ou aux coopératives d’habitation.

« Il n’y a pas toujours de cohérence entre le prix de l’appartement et la qualité, explique le finissant au baccalauréat en science politique et philosophie à l’UdeM Jean-Philippe Guay. J’ai visité un appartement à 650 $ qui était parfait et un autre à 750 $ qui était dans un état lamentable. Au final, la demande est très forte, et c’est difficile de trouver un logement selon notre budget. »

Selon l’agent de développement du groupe de ressources techniques Bâtir son quartier, Yann Omer-Kassin, les logements sociaux réservent toutefois 50 % de leurs appartements aux locataires qui n’ont pas accès à des subventions, comme c’est le cas pour les étudiants, afin de favoriser une mixité. « Le montant du loyer y est inférieur de 5 % par rapport au prix médian des loyers », explique M. Kassin.

Ces mesures pourraient être profitables pour les étudiants à faibles revenus puisque, selon les données tirées de l’Enquête nationale auprès des ménages de 2011, un locataire de 15 à 24 ans sur cinq dépense plus de 80 % de son salaire pour son loyer. La norme recommandée par l’Office municipal d’de l’habitation du Québec est plutôt de 30 % et moins.