La cour intérieure de Marie-Victorin remise à neuf

Les étudiants de la Faculté d’aménagement ont repensé la cour intérieure cloisonnée et quasi abandonnée du pavillon Marie-Victorin à l’occasion d’un concours d’architecture. Les neuf projets, exposés au pavillon jusqu’au 29 avril, serviront au réaménagement de la cour.

Anne-Laurence Dumont, étudiante en deuxième année en architecture de paysage, a convaincu le jury avec son projet T’es pas sortie du bois. Lors du vernissage de l’exposition, le 29 mars dernier, elle a gagné un stage à la Direction des immeubles, et travaille au projet de réaménagement de la cour. «La cour a beaucoup de potentiel grâce à son vaste espace, son relief caractéristique et ses arbres matures », indique-t-elle.

Dans son projet, l’étudiante met en perspective la cour et le mont Royal, situé à l’arrière. Elle mise sur l’accessibilité, le confort et le design pour en faire un site où l’étudiant viendra se ressourcer au milieu d’une végétation verdoyante. À l’image d’une réserve naturelle, les visiteurs auront le loisir de traverser la cour sur des parcours de découverte en bois. Des aires de repos et d’étude seront aménagées, et la terrasse du café d’éducation sera agrandie.

Dans le projet d’Anne-Laurence Dumont, les visiteurs auront le loisir de traverser la nouvelle cour sur des parcours de découverte en bois. (Crédit : Charlotte Guerlotté)

Comme une ruche

Avec son projet La ruche, Sophie Chapleau- Lacoste, gagnante de la deuxième place, voit la cour comme un lieu de bourdonnement, où les personnes échangent et travaillent. Les étudiants survolent cette cour dans l’espoir d’une rencontre professionnelle ou amicale. « Je cherche à dynamiser le site et à ouvrir le bâtiment sur la cour avec de nouveaux accès et des façades avoisinantes vitrées», explique-t-elle. Cela apporte de la lumière et met en relation bureaux et nature.

Pour Samira El Mamouni, qui a remporté la troisième place ex aequo avec Virginie Roy- Mazoyer, la cour intérieure est «un lieu de transition où l’intérieur devient extérieur et l’extérieur, intérieur ». Son oeuvre, qui se nomme justement Transition, divise l’espace en plusieurs zones : restauration, détente, contemplation. Les projets ont été réalisés dans le cadre du cours Démarche paysagère. Les travaux ont été sélectionnés lors d’un concours qui a été lancé par le Vice-rectorat aux affaires étudiantes.

Les projets sont exposés sur des panneaux dans l’étroit couloir de l’aile B du pavillon Marie- Victorin, face à la cour. En un coup d’oeil, on peut voir la cour actuelle et celle du futur site. Mais ce couloir n’est pas le lieu idéal pour une exposition, car peu d’étudiants s’y arrêtent. À l’image de la cour intérieure.

90, avenue Vincent-d’Indy