José Evangelista célébré lors d’un concert

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Par Mylène Gagnon
jeudi 22 mars 2018
José Evangelista célébré lors d’un concert
L'Ensemble de musique contemporaine de l'UdeM répète en vue du concert. (Photo: Mylène Gagnon)
L'Ensemble de musique contemporaine de l'UdeM répète en vue du concert. (Photo: Mylène Gagnon)
Dans le cadre de la Série hommage à José Evangelista initiée par la Société de musique contemporaine du Québec (SMCQ), l’Ensemble de musique contemporaine de l’UdeM présentera une œuvre du compositeur le mardi 27 mars à la salle Claude-Champagne.

Chaque deux ans, la SMCQ célèbre un compositeur au cours d’une saison durant laquelle les œuvres sont jouées par tous les orchestres de la ville de Montréal, professionnels et étudiants, afin de mettre en lumière le répertoire d’un artiste en particulier. Ancien professeur à l’UdeM, M. Evangelista aura l’occasion de voir sur scène les étudiants performer Exercice de conversation et de diction française pour étudiants américains, une pièce d’Eugène Ionesco qu’il a adapté en opéra de chambre. « Il a mis en musique ce texte, explique le chef de l’Ensemble de musique contemporaine de l’UdeM, Jean-Michaël Lavoie. Il ne faut pas trop chercher le sens profond des choses avec Ionesco. »

Cet opéra sera suivi par l’oeuvre Run River, un quatuor à cordes composé par le professeur de composition à l’UdeM François-Hugues Leclair. « Je ne voulais pas proposer d’autres œuvres qui fassent ombrage à l’opéra, confie M. Lavoie. J’ai choisi une formation complètement différente pour le quatuor. »

En répétition depuis l’automne – l’œuvre devait être présentée originellement en novembre – les musiciens admettent que la préparation n’est pas sans défi. « Interpréter la musique selon la volonté du compositeur peut s’avérer ardu, souligne l’altiste Victor De Coninck. Il faut faire beaucoup de compromis, surtout si le compositeur est là [ce qui était le cas en répétition]. »

Pour le chef d’orchestre, la principale difficulté vient du fait que l’opéra est divisé en très petits tableaux. « Il y a plein de petites actions condensées, explique-t-il. Ça fait en sorte que le défi est d’autant plus grand pour le style et le tempo, et donc, les transitions sont difficiles à exécuter. »

Garder l’Ensemble motivé se révèle être un autre défi pour M. Lavoie. « On creuse, on approfondit, on recommence tout le temps… Ça peut devenir fatigant, admet-il. Il faut gérer la bonne humeur de tout le monde. »

Le ténor Emmanuel Hasler se plait dans cet environnement étudiant. « Il y a un côté vraiment laboratoire, déclare-t-il. C’est ce qui est intéressant. » Ce côté est d’autant plus mis à contribution puisqu’il s’agit d’une pièce contemporaine. « L’approche est complètement différente lorsqu’on joue une pièce classique, affirme-t-il. Avec un opéra de 300 ans, il y a un grand savoir-faire puisque ça a été fait des centaines de fois. Pour cette pièce [d’Evangelista], c’est très frais comme approche, beaucoup plus exigeant. »

Au contraire, la soprano Lila Duffy voit dans ce contexte étudiant un préjugé à déconstruire. « Il faut montrer qu’on n’est pas seulement des étudiants, qu’en tant qu’artiste, on est capable de se lancer dans le milieu professionnel », dit-elle avec conviction.

Les dates des prochains spectacles hommages à José Evangelista sont répertoriées sur le site Internet de la SMCQ.

Géographies littéraires

Salle Claude-Champagne

27 mars | 19 h 30

Entrée libre