Jeux de sociabilite

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Par Julien Tardif
vendredi 18 novembre 2016
Jeux de sociabilite
En plus d’avoir une banque de jeux à leur disposition grâce à l’aide de l’AHC, les membres du JSUM sont invités à apporter les jeux de leur propre collection pour partager avec les autres. Crédit photo : Étienne Galarneau.
En plus d’avoir une banque de jeux à leur disposition grâce à l’aide de l’AHC, les membres du JSUM sont invités à apporter les jeux de leur propre collection pour partager avec les autres. Crédit photo : Étienne Galarneau.
Chaque semaine, des étudiants de l’UdeM se réunissent au pavillon 3200, rue Jean-Brillant pour des soirées organisées par le regroupement Jeux de société UdeM (JSUM), fondé à la session d’automne 2016. Aperçu d’une pratique qui gagne en popularité.

Lors d’évènements tenus en alternance les mardis et vendredis soir, pour répondre à la demande des étudiants, la communauté de l’UdeM peut participer à des soirées de jeux dans un contexte dédié exclusivement à cette pratique. L’équipe du JSUM se dit très heureuse de l’engouement ressenti pour leurs premières soirées, parrainées par l’Action humanitaire et communautaire (AHC). « On ne s’attendait pas à ça, raconte l’étudiante en année préparatoire et coordonnatrice du JSUM, Jessica Chabot Gauvin. On reçoit entre 20 et 30 participants par séance. Pour nos premiers mois d’existence, on est déjà vraiment satisfaits de la réponse étudiante. »

L’instauration des soirées du JSUM n’est pas le seul élément qui démontre un intérêt des étudiants pour les jeux de société sur le campus. Certains, comme l’Association des étudiants en mathématiques et statistiques (AEMSUM), organisent déjà ce type d’activités pour ses membres.

Une façon de s’intégrer

Cette forme de divertissement se démarque par la relation qu’ont les joueurs entre eux, selon la professeure au Département de sociologie de l’UdeM Barbara Thériault. « Il y a une dimension démocratique dans les jeux [de société] qui se fonde sur la réciprocité, indique-t-elle. Notre plaisir dépend de celui des autres et celui des autres dépend du nôtre ».

Pour l’équipe du JSUM, ces soirées sont avant tout un contexte où des étudiants de divers horizons se réunissent et peuvent créer des relations d’amitié. « Ce que je retiens surtout, c’est les rencontres entre étudiants de domaines d’étude différents, l’ambiance agréable, les liens qui se créent et l’envie de découvrir de nouveaux jeux, avance l’étudiante au baccalauréat en psychoéducation et participante régulière aux activités du JSUM, Éléa Laetitia Savard. C’est ce qui me pousse à y retourner chaque semaine ».

Quelques étudiants reviennent aux activités sur une base régulière, mais d’autres ne font qu’un seul passage, parfois par curiosité, remarque l’équipe du JSUM. « Ce qu’on voit surtout, c’est que beaucoup d’étudiants étrangers participent à nos soirées, note Jessica. C’est une bonne façon de s’intégrer lorsque tu es nouveau à Montréal. Ça m’a moi-même aidée à me créer un cercle d’amis à mon arrivée à l’UdeM ».

L’étudiant en criminologie en échange à l’UdeM Louis Linel le confirme. « Ce qui compte, ce n’est jamais le jeu en soi, mais plutôt l’ambiance qui se crée autour, raconte-t-il, en se remémorant sa dernière soirée au JSUM. Le jeu est plus un prétexte pour passer du temps, comme d’autres iraient boire un verre. »

Le regroupement s’étant donné pour mission de permettre aux étudiants de s’amuser en faisant de nouvelles rencontres, les jeux de société constituent, pour Mme Thériault, un choix éclairé. « Ces jeux constituent une “société parallèle”, un univers social, mais sous une forme ludique et sans but précis, dans laquelle nous oublions les contraintes, le poids et l’agitation de la réalité, de la vie de tous les jours », affirme la professeure.

C’est l’interaction entre les joueurs, les réactions et les attitudes de chacun qui rendent ces soirées intéressantes et vivantes pour les joueurs qui y participent. « S’obstiner amicalement, tenter de décoder le language non verbal des adversaires et d’imaginer des stratégies, avoir des fous rires… C’est ce qui rend les jeux de plateau vraiment intéressants pour moi », décrit Éléa. Cet intérêt des étudiants de l’UdeM pour les jeux de société sert bien le JSUM, qui prévoit organiser plus de soirées de jeux et augmenter sa ludothèque.

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