Jean-Talon : Un marché bon marché?

icone Societe
Par Claudie Archambault
mardi 2 octobre 2012
Jean-Talon : Un marché bon marché?
Acheter en gros est un moyen pour les étudiants d'économiser sur l'épicerie faite au marché Jean-Talon (Crédit photo : Pascal Dumont)
Acheter en gros est un moyen pour les étudiants d'économiser sur l'épicerie faite au marché Jean-Talon (Crédit photo : Pascal Dumont)

Facilement accessible en métro depuis le campus de l’UdeM, le marché Jean-Talon propose des prix pas toujours plus intéressants que ceux des fruiteries, comme le montre un comparatif effectué par Quartier Libre. Comment les étudiants peuvent-ils rendre leur tour au marché moins douloureux pour leur porte-monnaie ? 

Faire découvrir le marché Jean-Talon aux étudiants avec une visite du marché, c’est la mission que s’est donnée l’Action humanitaire et communautaire de l’UdeM le 28 septembre dernier. C’était l’occasion de montrer aux étudiants comment faire des économies au moment de leurs achats d’épicerie .

Selon Jean Gagnon Doré, directeur des communications par intérim de la Corporation de gestion des marchés publics de Montréal, il y a pourtant de nombreux avantages à faire son épicerie dans un marché public pour un étudiant. «Le marché Jean-Talon présente une offre unique de produits maraîchers », déclare d’emblée M. Gagnon Doré. Le marché accueille des agriculteurs locaux dont les fermes se situent généralement dans un rayon de 40 à 50 km du marché.

Le marché Jean-Talon offre une variété de produits maraîchers (Crédit photo : Pascal Dumont)

Économiser

Pour alléger la facture de l’épicerie, il est important de savoir distinguer les producteurs des marchands. «Les producteurs viennent vendre leur production et les marchands achètent des produits auprès d’un grossiste pour les revendre après », explique le conseiller de l’Action humanitaire et communautaire de l’UdeM, Martin Rioux. Ainsi, les produits achetés au grossiste sont souvent plus chers, car les aliments nécessitent plus de transport entre la ferme et le marché. Il est facile de repérer les producteurs car leur offre de produits est plus limitée que celle des marchands. Les enseignes de ces derniers sont également souvent plus visibles .

Lors de ses courses au marché, bien ouvrir les yeux permet d’économiser en obtenant des produits de moindre qualité offerts à prix modiques. Ils se situent généralement dans le bas des rangées. Les marchands y mettent leurs surplus à rabais ou les produits qui commencent à être abîmés mais qui sont encore bons à manger. C’est habituellement en début de semaine que les producteurs écoulent leurs stocks .

Et les prix des aliments ? «Le marché Jean-Talon offre aux consommateurs des prix compétitifs et surtout à ce temps-ci de l’année », affirme M. Gagnon Doré. Une petite enquête non scientifique réalisée par Quartier Libre montre pourtant que faire ses commissions au marché Jean-Talon n’est pas forcément avantageux (voir ci-dessous). En ce début d’automne, la production québécoise est à son maximum: tomates, poivrons, courges, ail, pommes, citrouilles et aubergines sont des produits actuellement présents en grande quantité et à des prix très abordables sur les étals .

Établir un partenariat avec un agriculteur peut aussi être envisageable afin d’économiser. «Si vous êtes un petit groupe d’étudiants, il est possible de pouvoir acheter en plus grosse quantité directement à l’agriculteur », propose M. Gagnon Doré. Le contact et les échanges avec l’agriculteur permettent ce genre d’offre qui n’est aucunement possible dans les épiceries traditionnelles.  

 

Comparatif des prix