Jasmine à la Cinémathèque québécoise

icone Culture
Par Caroline Bertrand
mercredi 2 avril 2014
Jasmine à la Cinémathèque québécoise
Image issue du film d'animation "Jasmine"
Image issue du film d'animation "Jasmine"

Le long métrage d’animation entièrement réalisé en pâte à modeler Jasmine, du cinéaste français Alain Ughetto, transporte le spectateur à Téhéran en 1978, alors qu’éclate la Révolution iranienne. Inédit au Québec, il sera présenté à la Cinémathèque québécoise à Montréal les 3, 4, 5, 9 et 10 avril.

Dans ce récit autobiographique du cinéaste, un réalisateur de film d’animation nommé Alain et une jeune étudiante iranienne, Jasmine, s’éprennent l’un de l’autre en France à la fin des années 1970. Jasmine rentre ensuite à Téhéran, capitale de l’Iran, où la rejoint Alain. Survient la Révolution islamique, qui les séparera. « J’ai été vraiment ému et ébloui par ce film atypique, hors-norme », affirme le programmateur conservateur de l’animation à la Cinémathèque, Marco de Blois.

Les personnages minimalistes en pâte à modeler, pourvus d’une tête à deux trous pour les orbites et d’un corps asexué — Alain est orange, Jasmine et le peuple iranien, bleus — luttent dans un Téhéran tumultueux. « Le film est conçu pour les adultes, indique M. de Blois. Il montre que le cinéma d’animation peut soutenir un propos subtil, grave et très particulier. Il ne ressemble à rien d’autre de ce que l’on connaît de ce genre. »

Des images d’archives se greffent au long métrage. « Jasmine est un mélange de film documentaire et d’animation, mais est également un véritable film d’auteur », souligne M. de Blois.

Le long métrage d’animation d’Alain Ughetto est présenté dans le cadre des Sommets du cinéma d’animation, en collaboration avec la Cinémathèque et du diffuseur Antitube.

 

Cinémathèque québécoise

Salle Claude-Jutra

335, boul. de Maisonneuve Est

3, 4, 5, 9 et 10 avril 2014

7 $ (prix étudiant)