Guide du participant avare

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Par Charles-Antoine Gosselin
mercredi 4 juin 2014
Guide du participant avare
(Crédit photo : Isabelle Bergeron)
(Crédit photo : Isabelle Bergeron)

Le prix élevé des billets pousse plusieurs festivaliers potentiels à revoir leurs plans. Quartier Libre vous propose plusieurs manières d’entrer aux festivals gratuitement sans avoir à escalader des clôtures ou à trafiquer de faux laissez-passer.

S’engager 

Le bénévolat est une manière d’infiltrer un festival. « Le festival Juste pour Rire est à la recherche de bénévoles qui agiront à titre de comédiens-serveurs lors d’une soirée musicoculinaire », peut-on lire sur le web de l’organisation du plus grand festival d’humour sur la planète. « Le Montreal Electronic Groove (MEG) est aussi constamment à la recherche de bénévoles, que ce soit pour photographier, assister ou assurer la tenue des évènements présentés », rappelle la responsable aux bénévoles du MEG, Catherine Légaré-Pelletier. Plusieurs options permettent donc de servir et de profiter des organisations qui vous intéressent.

Promouvoir 

De nombreuses compagnies recrutent afin de promouvoir leurs produits auprès des festivaliers. « Les compagnies comme la nôtre vont chercher des avant-gardistes, des raconteurs, des passionnés des réseaux sociaux afin de promouvoir la philosophie d’entreprise sur les lieux de festival », raconte le directeur marketing chez Coca-Cola, Denis Ferlatte. Parmi les festivals les plus visités par ce type de compagnie, on compte le festival Osheaga musique et arts et L’International des Feux Loto-Québec.   

Par exemple, un contrat de travail avec la Brigade du Bonheur s’échelonne de la mi-mars jusqu’au 31 décembre de la même année. «Les candidats doivent notamment soumettre une photo du visage et une photo plein pied, en plus de fournir un court vidéo de présentation», informe M. Ferlatte. Ainsi, la combinaison de votre personnalité au marketing d’une entreprise peut vous faire assister tout en étant payé aux plus grandes fêtes montréalaises.

Sécuriser 

Chaque festival à Montréal doit assurer sa propre sécurité. C’est pourquoi chaque année des dizaines d’agents de sécurité sont engagés directement par les festivals ou par des intermédiaires. « On cherche des personnes qui ont de l’entregent, qui savent s’y prendre avec le service à la clientèle, informe le président de l’agence Les Hôtes de Montréal, Pierre Touzin. Un permis d’agent de la sécurité délivré par le bureau de la sécurité privée est un atout. » D’autres travailleurs doivent aussi être engagés pour assurer les premiers soins.

 Bloguer

Professionnalisme et spécialisation semblent être les maîtres mots pour couvrir les évènements qui ont le plus de visibilité dans la métropole. « L’accréditation est accordée uniquement aux médias qui couvrent régulièrement les arts et spectacles ou le tourisme,  explique la relationniste de presse du Festival  International de Jazz et des Francofolies de Montréal, Maude Laberge-Boudreau. Elle est accordée aux professionnels spécialement mandatés par un média reconnu par notre comité d’accréditation pour couvrir le festival. »

Ce constat ne semble pas soustraire la population étudiante à ces conditions. Matt Bobkin a été collaborateur pour le magazine musical Exclaim, tout en étudiant à l’Université McGill. « En tant que critique festivalier, j’étais responsable de produire du contenu sur une base hebdomadaire, d’inclure plusieurs photos et de rédiger des critiques de 250 mots par artistes. Mes tâches variaient avec le festival », se rappelle celui qui a couvert Pop Montréal aux frais de sa publication. Couvrir un évènement de grandeur proportionnelle à son expérience dans le milieu du journalisme semble être une bonne façon d’accéder à un festival.