Gabriel Noël : exploration intime

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Par Rose Carine Henriquez
mardi 7 février 2017
Gabriel Noël : exploration intime
Pochette de l'EP. Courtoisie Gabriel Noël.
Pochette de l'EP. Courtoisie Gabriel Noël.
Marelles Nocturnes, le premier EP du jeune artiste Gabriel Noël est paru le 3 février dernier. Cette compilation de chansons aux influences hétéroclites sera lancée le 7 février dans la chaleur du Quai des Brumes.

En contact avec la musique dès le plus jeune âge, l’auteur-compositeur-interprète Gabriel Noël se lance, avec cette première création, dans la grande aventure de ceux qui doivent faire leurs preuves. « Ça fait longtemps que je travaille sur ces chansons-là, dévoile-t-il. J’ai commencé à les écrire il y a environ six ans, mais il y en a des plus récentes aussi. » Dévoiler au public son travail est un acte particulier, terrifiant et enthousiasmant à la fois. « Sortir un premier EP, c’est un peu comme se mettre au monde », déclare Gabriel. En plus d’être une carte de visite essentielle dans l’industrie musicale.

Que révèlent les pièces de Marelles nocturnes qui voyagent entre le folk et le jazz ? Une simplicité authentique. Une musique qui n’est pas tout à fait encore fixée, mais qui dégage des morceaux doux dont l’essence se ressent par exemple dans « Les 7 juin » à laquelle collabore Lydia Képinski. « La marelle, c’est un jeu d’enfant, c’est sensé développer l’équilibre. Je voyais le rapport avec le fait que j’apprenais à mettre au monde cet EP, dit Gabriel. Le côté nocturne, c’est le fait d’avancer à tâtons dans une certaine obscurité. » Le rendu est tout en contrastes, et c’est bien ce que recherche le jeune chanteur qui avoue s’inspirer d’artistes aux styles divers.

Avec la conscience qu’il vient de rejoindre toute une génération d’artistes, Gabriel Noël avance avec une persévérance admirable. « C’est un peu illogique de faire [de la musique] dans le monde dans lequel on vit, pense-t-il. On est dans une société qui valorise une profession libérale, et des choses plus terre à terre, alors que la musique, c’est rêveur, ça peut même être perçu comme immature pour des gens. » Pourtant, c’est ce qu’il a choisi. Malgré les mots de sa mère qui lui rappellent souvent que ce n’est pas facile la vie d’artiste lorsqu’on n’est pas vedette. « Le plus gros obstacle, c’est soi-même, ses propres doutes, ajoute-t-il. Mais quand tu apprends à passer par-dessus ça, tu t’en sors plus fort. »

Il commence déjà à travailler sur un album avec ses musiciens, mais son envie première reste celle d’être sur la scène, le contact avec le public étant essentiel pour lui et son apprentissage en tant qu’artiste. Ce sera le cas lors de son lancement gratuit au Quai des Brumes.