Francophonie numérique

Pour l’ancien vice-président des services français de Radio-Canada et directeur du Pôle médias et management à HEC Montréal, Sylvain Lafrance, ce qu’on appelle la réalité numérique va au-delà des avancées technologiques. « On fait face à beaucoup de changements qui ont transformé notre façon de faire des affaires », explique-t-il. La mondialisation, les nouvelles concurrences internationales et la gratuité de plusieurs services sont pour lui des phénomènes qui découlent en partie du numérique. « L’espace numérique, c’est un peu cette nouvelle économie qu’on a devant nous et les nouveaux enjeux de société auxquels on fait face » résume-t-il.

La conférence d’ouverture du Forum sur le français dans l’espace numérique sera prononcée par M. Lafrance. La journée est divisée en trois parties qui traitent tour à tour de l’état actuel de la situation, de la place de Montréal dans l’espace numérique francophone et des perspectives à explorer. Des représentants des domaines du cinéma, du Web, de la radio et du jeu vidéo interviennent notamment lors de l’événement. L’auteur et chroniqueur au Devoir Jean-Benoît Nadeau conclura le forum par un bilan commenté de la journée.

Pour Sylvain Lafrance, il est primordial de réfléchir à la place du français dans l’environnement numérique. « Il faut qu’on se pose la question de la culture et de l’identité dans cet univers-là et qu’on essaie d’y trouver notre place, affirme-t-il. La francophonie numérique va exister pour autant qu’on y travaille. »

Malgré son potentiel, l’utilisation du français dans l’univers numérique peut aussi représenter un obstacle. La production de contenu anglophone donne accès à un plus vaste marché, souligne-t-il. Il considère toutefois qu’il est possible de se protéger des dangers existants et que la langue française peut être un réel atout, puisqu’elle permet de se différencier.

Le Français dans l’espace numérique: atout ou obstacle?

Jeudi 18 mai | 9h30 à 17h

Centre Phi | 407, rue Saint-Pierre

15$ pour les étudiants et membres de Culture Montréal, 25$ admission générale