Carabins Football : difficile défaite, avenir prometteur

La saison de l’équipe de football des carabins a pris fin brusquement le 3 novembre dernier au CEPSUM en demi-finale provinciale. En s’inclinant 42-24 face au Vert et Or de l’Université de Sherbrooke, les Carabins ont perdu la finale malgré leur saison presque parfaite. Un excès de confiance aurait-il bafoué l’énergie des Bleus ?

L’exceptionnelle saison 2012 des Carabins a été marquée par une fiche de huit victoires et une seule défaite. Adversaires et analystes s’entendent pour dire que la ligne défensive de l’UdeM était la meilleure du Québec.

Les talents de la formation ont amené l’équipe à dominer les trois premiers quarts du match. Alors que les Carabins menaient 24-7 en fin de troisième quart, une interception de Sherbrooke a mené à un touché de Sébastien Blanchard réduisant la marque à 24-14. Le Vert et Or a fini par marquer cinq touchés sans réplique pour se mériter une place en finale.

L’entraîneur-chef des Carabins, Danny Maciocia, s’est montré stupéfait et démonté après le match. « Je ne sais pas comment expliquer une défaite quand tu mènes par 17 points au troisième quart, a-t-il dit après le match. C’est assurément la défaite la plus bizarre de ma carrière, c’est vraiment difficile à expliquer.» L’entraîneur-chef est resté silencieux pendant la dégringolade des Carabins au dernier quart du match et semblait aussi déconcerté à la rencontre des journalistes.

Un excès de confiance?

Les Carabins étaient donnés vainqueurs contre le Vert et Or. L’excès de confiance comme facteur de la défaite n’est donc pas à négliger. «J’espère que l’équipe n’est pas devenue trop confiante quand on menait 24-7 », commente Danny Maciocia.

David Lessard, l’entraîneur-chef du Vert et Or, s’est assuré que son équipe ne se laisse pas distraire par l’idée que les Carabins soient vus comme les favoris. «Nous avions confianceen notre programme, en notre équipe et en nos fans, a-t-il déclaré après la victoire. Sans être arrogants, nous savions ce que nous pouvions faire. Les joueurs savent qu’ils sont bons. Les journalistes et les fans l’apprennent toujours en dernier.»

Le rédacteur en chef du magazine spécialisé en football Accrofoot, Rémi Aboussouan, n’exclut pas non plus le facteur de l’excès de confiance. «Il est possible que les Carabins se voyaient déjà en finale et qu’ils traitaient le match contre Sherbrooke comme un passage obligé avant d’affronter le Rouge et Or en finale, analyse le spécialiste. C’est le genre de situation qui est inexplicable quand la meilleure défensive au Canada concède 35 points en 16 minutes.»

Même son de cloche chez les joueurs. «Je ne sais pas encore ce qui s’est passé. Mais il y a eu un gros changement d’élan en fin de troisième quart, explique le quart-arrière Alexandre Nadeau-Piuze joint par téléphone trois jours après le match. Nous avons gardé espoir jusqu’à la fin du match, mais nous avons vécu un grand choc et beaucoup de tristesse. Ça a été très dur pour le moral.»

La belle saison des Carabins rend la défaite contre Sherbrooke beaucoup plus difficile à avaler, mais donne espoir pour les années à venir. Alexandre Nadeau-Piuze, qui terminait sa dernière saison avec les Carabins, aborde maintenant la défaite de samedi avec calme et garde de nombreux bons souvenirs. «Nous avons passé tellement de bon temps ensemble, explique-t-il. Les gars et moi partagions cette passion du football.» Il est aussi très confiant en l’avenir de l’équipe.

L’espoir d’Alexandre Nadeau-Piuze est partagé par Rémi Aboussouan. « Cette édition des Carabins a été la meilleure depuis leur retour au football universitaire en 2002», ajoute le spécialiste. Selon lui, Danny Maciocia construit une équipe de taille depuis deux ans et devra poursuivre son travail. «Les Carabins deviennent une menace à la fois offensive et défensive», affirme-t-il.

Il note les passages de Jonathan Beaulieu-Richard, d’Alexi s Rousseau-Saine et d’Alexandre Nadeau-Piuze comme joueurs marquants des dernières années, et l’avenir semble aussi prometteur. « Il y a une bellerelève formée par Gabriel Cousineau comme quart-arrière, Byron Archambault, Antoine Pruneau et David Ménard.»

Malgré la défaite en séries et une saison presque parfaite, l’entraîneur-chef reste convaincu que l’équipe a encore du chemin à faire pour s’améliorer. «Nous aurons toujoursdes choses à bâtir même après une saison de huit victoires sur neuf matchs, a rapporté M.Maciocia. Mais nous avons le temps d’y penser à présent.»

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Les records de la saison

Rotrand Sené est devenu le meilleur porteur de ballon des Carabins avec 833 verges parcourues.

Alexandre Nadeau-Piuze a obtenu le record du plus grand nombre de verges obtenues par la passe chez les Carabins en un match, soit 401, et en carrière, soit 4486.Il détient à ce jour tous les records d’équipe au poste de quart-arrière.

La ligne défensive a obtenu le plus grand nombre de sacs du quart en un match de l’histoire des Carabins, lors du match contre les Stingers de Concordia le 8 septembre dernier.

Alexandre Nadeau-Piuze est devenu le quart-arrière le plus efficace en une saison au Québec avec près de 70 % de réussite à ses passes. Il a aussi complété 13 passes de touché en une saison.

Jean-Samuel Blanc est devenu, avec ses 12,5 sacs, le joueur au plus grand nombre de sacs obtenus en une saison au Québec.

Meilleure ligne défensive du Québec cette saison: elle a accordé moins de points que toutes autres équipes cette année.