Grippe : la fièvre est votre amie

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Par Jean-Simon Fabien
mardi 11 janvier 2011
Grippe : la fièvre est votre amie

Saviez-vous que le Centre de santé et de consultation psychologique de l’Université de Montréal (CSCP), auquel vous contribuez par les frais SAE (service aux étudiants), offre chaque année le service de vaccination contre la grippe saisonnière, virus maléfique qui pourrait réduire à néant vos ambitions de A + et de palmarès du doyen? Génial ! Mais il est trop tard: la période de vaccination de 2010 avait lieu du 22 au 24 novembre de 9 heures à 17 heures et coûtait 20 $.

Rassurez-vous. Les étudiants âgés de 60 ans et plus ainsi que les asthmatiques et les autres malades chroniques pourront se faire vacciner gratuitement au CLSC Côte-des-Neiges le 15 janvier et le 12 février. Les autres peuvent aussi se faire vacciner à la clinique Diamant (5885, chemin de la Côte-des-Neiges) pour la modique somme de 25 $, sur rendez-vous seulement. Pour les braves qui affronteront la terrible maladie, l’expert-conseil a aussi décidé de vous aider à mieux soigner votre grippe pour éviter de compromettre l’atteinte des objectifs susmentionnés.

Grippe ou rhume?

Bon avant toute chose, clarifions nos concepts : vous toussez, vous morvez ? Vous n’avez pas la grippe. Je sais. C’est moche. Mais vous pouvez assister aux cours. L’influenza n’a rien à voir avec ces symptômes de bonne femme (c’est pourquoi on parle de grippe d’homme d’ailleurs). Courbatures, frissons, sueurs froides, toux sèche, migraines, fatigue et fièvre dans le tapis, voilà ce que vous réserve ce virus maudit. Et oubliez ça. Vous serez cloué au lit pour un bon cinq jours (délai normal de «remise sur pied»).

Soulagement des symptômes

Croyez-le ou non, la fièvre est votre amie. Elle vous aide à vous débarrasser du virus de l’influenza. Ne cherchez pas à l’enrayer par des méthodes draconiennes comme des bains de glace ou des douches froides : ces techniques feront certes diminuer votre fièvre, mais ils la feront également remonter de manière importante (et vous ne voulez pas ça). Rester plutôt en pyjama, bien à l’aise, avec des compresses tout en vous assurant de boire plus de 3 litres d’eau (pas de bière, surtout) par jour.

Pour la toux, rien ne sert de se gaver de sirop: ça goûte le vieux plancher de pin et de toute façon c’est dispendieux (rappelez-vous que les sirops ne guérissent pas). L’expert-conseil suggère plutôt, pour apaiser votre gorge, que vous vous concoctiez un bon bouillon Campbell (fait avec amour depuis 1869). Ça descend bien dans le gorgoton et la chaleur du liquide n’est pas assez intense pour faire grimper votre fièvre, souvenez-vous-en!

Grippe saisonnière et études à temps plein

Manquer des cours pour cause de «clouage au lit grippal» n’est pas un péché. Votre expert-conseil, diplômé de pastorale en 1991, vous l’assure. Si vous êtes malade en début de session, ce n’est pas grave. Les premières séances ne servent généralement qu’à la présentation du plan de cours et à une «mise à niveau» du groupe-classe. Si vous avez à être malade, disons que cette semaine et la suivante seraient bien vues de votre part.

Par contre si vous avez d’autres plans de gestion grippale, voici deux derniers conseils : 1) Pour être blindé, assurez-vous d’être en bon terme avec un preneur de notes assidu dans chacun de vos cours ; 2) Utilisez la clinique sans rendez-vous du CSCP pour vous faire prescrire sans frais une mixture qui saura vous remettre sur pied rapidement. Et qui a dit que des jours de convalescence ne pouvaient pas devenir de longues séances de lecture, question de prendre de l’avance sur les travaux de session?

La semaine prochaine, nous verrons pourquoi «Carabins» est un nom qui ne répond pas aux exigences postmodernes du sport universitaire. Cette chronique n’est pas une présentation de Résolution 2011 en gros.