féminisme vidéoludique

icone Culture
Par Janis Le Dalour
mercredi 5 octobre 2016
féminisme vidéoludique
La première rencontre du groupe féministe vidéoludique, le 22 septembre dernier. Crédit photo : Janis Le Dalour.
La première rencontre du groupe féministe vidéoludique, le 22 septembre dernier. Crédit photo : Janis Le Dalour.
Le nouveau Groupe féministe vidéoludique (GFV) a donné le coup d’envoi de ses activités lors de sa première réunion le 22 septembre dernier. Créé par deux étudiants de l’UdeM, le groupe désire se pencher sur les enjeux reliés aux femmes dans les jeux vidéo.

Inspiré de communautés montréalaises, comme Pixelles ou Ladies Learning Code, qui proposent des formations de création de jeux vidéo pour les femmes, le GFV est plutôt un groupe de discussion, où l’analyse des jeux dans une perspective féministe est centrale. « Nous avons décidé de créer ce groupe afin d’offrir un espace sécuritaire où on pourrait parler librement d’enjeux féministes liés aux jeux vidéo », explique l’étudiant à la maîtrise en études cinématographiques et cofondateur du groupe Alexis Berris.

Dans les cours de jeu vidéo, le sujet du féminisme est peu évoqué, selon l’étudiante à la mineure du jeu vidéo Roxanne Chartrand, présente à la rencontre. Elle salue par ailleurs cet espace cordial qui permet des conversations constructives sur un milieu très genré. « Beaucoup de problèmes restent à aborder, lance l’étudiante au doctorat en études cinématographiques et cofondatrice du GFV Pascale Thériault. Nos rencontres se veulent informelles, mais les discussions vont permettre d’approfondir des questions que nous ne verrons pas ailleurs. »

Selon le responsable du D.É.S.S. en arts, création et technologies de l’UdeM, Dominic Arsenault, la perspective féministe est abordée en classe, mais pas de manière systématique. Celui-ci avance que la mineure en jeu vidéo compte de 20 à 35 % de femmes, le pourcentage se réduisant une fois sur le marché de l’emploi. « Chose certaine, ce n’est pas avec des femmes-objets comme trophées et des protagonistes exclusivement masculins qu’on va attirer plus [de femmes] », déclare-t-il.

Le Groupe féministe vidéoludique n’a pas encore le statut de comité au sein de l’UdeM. « Nous sommes encore à nous demander si nous allons remplir la demande pour devenir un groupe officiel », confie Alexis. Il leur serait possible d’en faire la demande au Centre de soutien aux regroupements étudiants (CSRE), mais le processus peut durer longtemps.

Le GFV compte se réunir sur une base bi-mensuelle, prévoyant un volet discussion et un de création. Alexis et Pascale espèrent attirer de nouveaux membres dans les semaines à venir.