Étudiants internationaux : le manque de ressources au fédéral pourrait nuire à la stratégie d’immigration

Selon un rapport de Citoyenneté et Immigration Canada obtenu grâce à la loi d’accès à l’information par The Globe and Mail, les autorités canadiennes auraient du mal à s’ajuster à la hausse de demandes de visas faites par les étudiants internationaux. L’obtention ou le renouvellement de leur visa prendrait quelques semaines supplémentaires en comparaison avec les États-Unis ou le Royaume-Uni.

Le rapport blâme notamment le manque de coordination entre les différents départements fédéraux. Il note également que les délais s’étirent en ce qui concerne le temps nécessaire pour l’étude des demandes de permis d’étude ou le traitement des demandes de visas de résidents temporaires.

« En terme d’attractivité des universités canadiennes pour les meilleurs étudiants étrangers, la question du temps de traitement des demandes est critique, affirme le président-directeur général d’Universités Canada Paul Davidson au Globe and Mail (traduit de l’anglais). Si nos compétiteurs sont capables de mieux procéder aux renouvellements et aux demandes de visas, tous nos efforts de marketing, de recrutement et d’octroi de bourses seront réalisés en vain. » Universités Canada est un organisme porte-parole de 97 universités et collèges canadiens.

Le rapport recommande aussi de clarifier le rôle que jouent les étudiants internationaux dans la stratégie d’immigration au Canada. L’objectif du gouvernement fédéral de doubler le nombre de ces étudiants était une façon de répondre à la pénurie de main d’œuvre et d’augmenter les liens économiques avec le reste du monde.

L’année dernière, Citoyenneté et Immigration Canada a émis un nombre record de 120 000 permis d’étude.