Étudiant emprisonné : un geste politique ?

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Par Katy Larouche
lundi 27 avril 2015
Étudiant emprisonné : un geste politique ?
L’étudiant, qui est notamment accusé de voies de fait, d’agression armée, de méfait, de menace, d’attroupement illégal et de harcèlement criminel, devrait connaître le verdict de la révision de la libération dans les prochains jours. Crédit photo: Flickr/PhilippeFabry https://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/2.0/
L’étudiant, qui est notamment accusé de voies de fait, d’agression armée, de méfait, de menace, d’attroupement illégal et de harcèlement criminel, devrait connaître le verdict de la révision de la libération dans les prochains jours. Crédit photo: Flickr/PhilippeFabry https://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/2.0/
L’étudiant au baccalauréat en sociologie à l’UQAM Hamza Babou, qui fait face à 14 chefs d’accusation, est toujours détenu en attente de son procès. Son avocate demandera au cours de la semaine la révision de sa libération sous caution, nous apprend La Presse.

Le 17 avril dernier, le juge de la Cour municipale Denis Laberge n’a pas autorisé la remise en liberté de l’étudiant, qui a participé à des levées de cours le 15 avril, d’ici son procès. Le juge a justifié sa décision en soulignant que la crédibilité du système de justice pourrait être entachée si ce militant, qui serait une figure de proue du mouvement à l’UQAM selon l’administration de l’Université, était libéré.

Il a aussi précisé qu’étant donné que l’étudiant n’avait pas été en mesure de respecter l’injonction prononcée à l’UQAM, il avait « beaucoup de difficulté » à penser que le jeune homme respecterait d’éventuelles conditions de remise en liberté.

« L’opinion publique serait découragée [si je vous remettais en liberté] », a alors déclaré le juge, selon les informations rapportées par La Presse.

Son avocate, Véronique Robert, estime que le jugement prononcé est de nature politique et que le juge a voulu faire d’Hamza Babou un exemple. En l’occurrence, elle demandera une révision de la décision du juge Laberge pour que son client puisse retourner chez lui en attente de son procès.

Appui d’Amir Khadir et de Julius Grey

Le député de Mercier Amir Khadir et l’expert en droit constitutionnel Julius Grey ont tous deux pris la parole dimanche pour dénoncer la décision du juge Laberge. La sévérité de cette décision serait injustifiée selon eux. 

« À moins de crimes très graves qui justifieraient des précautions absolues, on ne prive pas un accusé, qui est présumé innocent jusqu’à preuve du contraire, de sa liberté », a souligné Julius Grey en point de presse.

L’étudiant, qui est notamment accusé de voie de fait, d’agression armée, de méfait, de menace, d’attroupement illégal et de harcèlement criminel, devrait connaître le verdict de la révision de la libération dans les prochains jours.