Environnement sportif

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Par Ethel Gutierrez
vendredi 28 mars 2014
Environnement sportif
L’équipement requis constitue une variable pour choisir entre sport extérieur ou intérieur. (Crédit photo : Isabelle Bergeron)
L’équipement requis constitue une variable pour choisir entre sport extérieur ou intérieur. (Crédit photo : Isabelle Bergeron)

Pratiquer un sport ou s’entraîner à l’intérieur n’a pas le même impact sur les sportifs que le faire à l’extérieur. Une préparation physique différente peut être nécessaire dans certains sports qui se pratiquent autant dehors que dedans.

L’étudiant à la mineure en arts et sciences Jonathan Martinez voit une réelle différence lorsqu’il s’entraîne à l’extérieur dans un parc par rapport à quand il le fait à la salle de sport. «Lorsque j’effectue mes exercices à l’extérieur, j’ai tendance à m’étirer davantage, car j’ai peur de me blesser, constate-t-il. J’ai aussi l’habitude de faire des mouvements plus amples.»

Faire une activité physique en plein air est aussi très motivant. «Personnellement, aller m’entraîner au Progym est beaucoup moins motivant, admet l’étudiant. Dehors, il y a l’air frais, le soleil et l’ambiance urbaine, alors qu’à l’intérieur, c’est monotone.» Être à l’extérieur permet également d’absorber plus de vitamine D grâce au soleil.

La coordonnatrice de laboratoire et kinésiologue du Département de kinésiologie de l’UdeM, Chantal Daigle, constate une différence très marquée entre les deux environnements. «À l’extérieur, il y a une multitude de variables qu’on ne peut contrôler, telles que la température, la surface, note-t-elle. À l’intérieur, sur un tapis roulant ou sur un vélo stationnaire, les individus sont dans un milieu contrôlé. » C’est pratique pour ceux qui ne veulent pas faire face aux caprices de dame Nature.

Même activité, résultat différent

(crédit photo : Isabelle Bergeron)

(crédit photo : Isabelle Bergeron)

Courir sur un tapis roulant ou à l’extérieur ne donne pas les mêmes résultats au bout du compte. «En plein air, la course est beaucoup plus exigeante, car ce n’est pas le sol qui se dérobe sous ses pieds comme sur un tapis roulant», explique Mme Daigle. C’est l’individu lui-même qui doit propulser son corps pour avancer. Sur la machine, la foulée est plus petite et cela est dû à l’espace restreint qu’offre le tapis roulant au coureur. «Il y a une meilleure absorption de choc sur un tapis roulant, car la surface est toujours la même, observe la kinésiologue. À l’extérieur, la surface varie d’un endroit à l’autre et le coureur doit constamment être alerte et s’adapter en conséquence.» Cette meilleure absorption réduit les risques d’avoir des tendinites.

«Il est vrai que faire une activité physique à l’extérieur est très bénéfique, par contre faire du sport à l’intérieur est tout aussi efficace, affirme Mme Daigle. On peut davantage cibler les muscles qu’on veut travailler.» S’entraîner à l’intérieur permettrait notamment de connaître les données exactes proposées par les machines comme le nombre de calories brûlées ou la vitesse. «De cette manière, les individus peuvent se créer un entraînement et être en mesure de mieux atteindre leur objectif», indique la kinésiologue.

L’étudiant en kinésiologie et nageur pour les Carabins Xavier Desharnais participe autant à des compétitions en piscine que dans des milieux naturels. « La préparation est différente, car je dois prendre en considération que dans un lac ou en mer, on trouve plusieurs variables que je ne peux pas contrôler, juge Xavier. Par exemple, les courants marins, le vent et les vagues.»

La respiration est également différente lorsqu’on pratique la natation en piscine. En mer ou dans un lac, la respiration doit se faire de manière alternée. « Je dois respirer de manière latérale et frontale afin de voir la direction dans laquelle je me dirige», déclare Xavier. Le Carabin préfère les compétitions à l’extérieur. «C’est plus motivant et excitant, car je peux souvent apercevoir des poissons et des méduses.»

Pour l’étudiante en administration à HEC et membre des Carabins Sarah Gosselin, faire du volley-ball avec les Bleus et en faire à la plage n’est pas du tout pareil. «À la plage, en plus d’avoir une bonne force d’explosion, je dois avoir beaucoup d’endurance physique et de cardio, explique-t-elle. Ces deux éléments sont nécessaires à cause de la chaleur qu’on supporte en étant à l’extérieur.»

Au volley-ball de plage, Sarah doit s’entraîner de manière différente. Le sable étant une surface plus molle, les joueuses ont tendance à s’enfoncer lorsqu’elles effectuent des sauts ou des réceptions de ballons. « Je pratique mes poussées, j’effectue des sauts, des déplacements, des sprints et des changements de direction pour m’habituer à cette surface et acquérir plus de vitesse », indique l’étudiante.

Pour un meilleur entraînement, Mme Daigle suggère d’alterner entre les environnements intérieur et extérieur. Cette variété d’exercices permet de diminuer les problèmes musculosquelettiques et d’augmenter l’endurance.