Culture

D'abord prévue jusqu'au 20 mai, l'exposition « Écrire contre la guerre. Ingeborg Bachmann 1926-1973. » a été prolongé au moins de juin. Photo : Nawal Maftouh.

Écrire contre la guerre

« C’est une exposition non seulement sur Ingeborg Bachmann, l’engagement politique et pacifiste dans son œuvre et sa vie, mais aussi sur toute la période d’après 1945 en Europe, explique la professeure au Département de littératures et de langues du monde de l’UdeM Barbara Agnese. Cette exposition est aussi sur le travail de mémoire de l’holocauste. » Extraits d’œuvres, de photos, de fac-similés et de témoignages permettent de remonter un parcours chronologique.

L’exposition se penche non seulement sur les lectures de l’auteure, comme Proust, Musil, Walter Benjamin ou encore Kafka, mais aussi sur la rencontre et le travail commun avec des auteurs et artistes : Ilse Aichinger, Paul Celan, Hans Werner Henze, Nelly Sachs, Hans Magnus Enzensberger ou Roberto Calasso.

L’exposition Écrire contre la guerre. a d’abord été conçue en Allemagne et en Autriche au début des années 2000, puis traduite en plusieurs langues avant de devenir itinérante.

L’exposition s’insère dans la série « Lettres d’Autriche » organisée par Mme Agnese.  « Cette série est pensée pour mettre en dialogue l’œuvre de penseurs, écrivains, philosophes et artistes autrichiens avec des auteures et auteurs dici, explique-t-elle. L’œuvre nous arrive, comme une lettre, et nous lui répondons. » La première activité, « Guerre et utopie – une journée d’étude sur Ingeborg Bachmann », a eu lieu le 2 décembre dernier au Centre canadien d’études allemandes et européennes de l’UdeM. Puis une lecture des écrivaines Suzanne Jacob et Nathanaël s’est déroulée le 20 avril à la BLSH.

Selon Barbara Agnese, la série va continuer à l’automne et en 2017 avec des événements sur Ludwig Wittgenstein, Elfriede Jelinek, Marlen Haushofer, et des auteurs d’ici.

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