Discuter de la place des femmes en musique

icone Culture
Par Etienne Galarneau
vendredi 2 juin 2017
Discuter de la place des femmes en musique
"[E]ntre chanteuses, musiciennes, auteures-compositrices-interprètes, techniciennes et autres intervenantes féminines du milieu, nous nous entendons toutes pour dire que le sexisme existe bel et bien dans l'industrie de la musique et que la plupart d'entre nous l'avons vécu, à un moment ou à un autre", peut-on notamment lire dans la lettre ouverte de FEM.(Photo: Pexels.com)
"[E]ntre chanteuses, musiciennes, auteures-compositrices-interprètes, techniciennes et autres intervenantes féminines du milieu, nous nous entendons toutes pour dire que le sexisme existe bel et bien dans l'industrie de la musique et que la plupart d'entre nous l'avons vécu, à un moment ou à un autre", peut-on notamment lire dans la lettre ouverte de FEM.(Photo: Pexels.com)
Une lettre ouverte a été publiée sur les réseaux sociaux le 1er juin à propos de la présence des femmes au sein de la programmation musicale en salle et dans les festivals au Québec. Pour le collectif Femmes en musique (FEM), derrière cette missive, il s’agit d’une première étape pour entamer une discussion sur le sujet.

Née d’une discussion entre quelques musiciennes au sujet de la programmation d’un festival, la lettre ouverte a recueilli l’appui de 138 membres de la communauté artistique en moins de 48 h. Si l’idée d’un regroupement n’était pas prévue à la base, elle s’est dégagée de l’engouement pour le texte et d’une volonté d’ouvrir une discussion à propos de la place des femmes dans le milieu, explique l’auteure-compositrice-interprète et diplômée de l’UdeM Ariane Brunet, qui fait partie des instigatrices du projet. « C’est fou comme le sentiment fait l’unanimité et qu’on a toutes quelque chose à dire sur le sujet, s’enthousiasme-t-elle. Oui, ça part d’une discussion, mais c’est tellement plus gros que ça, maintenant. »

Pour les signataires de la lettre, il est incompréhensible que les programmations en salle de spectacle durant l’année proposent 30 % d’artistes musicales féminines alors que 42 % des membres inscrits au volet « Chanson » de la Société professionnelle des auteurs et des compositeurs du Québec (SPACQ) sont des femmes et que celles-ci représentent près de la moitié de l’Union des artistes (UDA). « La parité n’est pas nécessairement ce qu’on espère en tout point puisqu’on sait que, malgré ce que disent les chiffres, on n’est pas aussi nombreuses que les hommes, admet Ariane Brunet. On veut que notre représentation soit égale à notre place dans l’industrie. On trouve que ce n’est pas le cas et que ça vaut la peine d’en parler. »

Quelques projets encore embryonnaires sont dans les cartons pour le regroupement inclusif qui veut également s’intéresser à la place des femmes au sein des formations musicales. Des idées de collaboration avec des regroupements comme MTL Women In Music, qui propose des séances mensuelles de réseautage pour les musiciennes de la région métropolitaine, sont également à l’étude au sein de FEM.