Deux prix pour une thèse en 180 secondes

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Par Patrick MacIntyre
jeudi 28 mai 2015
Deux prix pour une thèse en 180 secondes
Marius Chiasseu se rendra le premier octobre prochain à la finale internationale à la Sorbonne à Paris. Crédit photo: Courtoisie Marius Chiasseu.
Marius Chiasseu se rendra le premier octobre prochain à la finale internationale à la Sorbonne à Paris. Crédit photo: Courtoisie Marius Chiasseu.
Le doctorant en neurosciences au Département de pathologie et biologie cellulaire à l’UdeM Marius Chiasseu a remporté, le 27 mai dernier, le 2e Prix du jury ainsi que le Prix du public lors de la finale nationale du concours Ma thèse en 180 secondes. Cette finale était organisée par l’Association francophone pour le savoir à l’Université du Québec à Rimouski.

« J’ai eu l’immense honneur d’être sélectionné à la suite de l’étape de présélection, pour laquelle je m’étais préparé tout l’automne », indique Marius. 

Le doctorant, dont la thèse s’intitule Le rôle de la protéine Tau dans la perte des cellules ganglionnaires de la rétine au cours du glaucome, a apporté quelques modifications à son texte pour se préparer à cette finale nationale. « J’ai notamment ajouté des passages d’humour, et j’ai beaucoup travaillé la gestuelle, dit-il. C’est une véritable performance théâtrale. »

Selon lui, il est important de savoir vulgariser ses recherches. « Il faut que le public soit informé de l’impact de la recherche, de ses progrès : voilà pourquoi il faut vulgariser ses travaux et montrer en quoi c’est important de contribuer à la recherche », croit-il.

Le jeune homme cite la célèbre phrase du physicien théoricien Albert Einstein : « Si vous ne pouvez expliquer un concept à un enfant de six ans, c’est que vous ne le comprenez pas complètement ». Selon lui, cette phrase explique pourquoi la vulgarisation est importante pour le scientifique lui-même.

« Je stressais énormément à l’approche de cette finale parce que je représentais l’UdeM, une institution prestigieuse : je voulais que ma performance reflète la qualité de formation de mon établissement », explique Marius. 

Le doctorant estime que les autres présentations étaient de très bonne qualité. « J’ai été grandement surpris de remporter le deuxième prix, dit-il. Mais ma plus grande surprise a été de remporter le suffrage du public. »

Puisqu’il a su présenter sa recherche en 180 secondes, le jeune homme a accepté de la résumer en deux phrases pour Quartier Libre : « Dans ma thèse, je parle de la protéine Tau, qui joue un rôle clé dans la maladie d’Alzheimer et qui est aussi impliquée dans la physiopathologie du glaucome, résume-t-il. Ceci prouve que les recherches thérapeutiques sur le glaucome pourraient être aussi applicables à la maladie d’Alzheimer. »

Le premier prix a été remporté par l’étudiante Odile Vekemans de Polytechnique Montréal.

La prochaine étape pour Marius et les autres gagnants, c’est la finale internationale qui aura lieu le 1er octobre prochain à la Sorbonne à Paris.

Lien vers la prestation des finalistes ici.