Volume 25

Des stages qui coûtent cher

L’étudiant en enseignement du français au secondaire à l’UdeM Mircea Adamoiu a publié dans le Huffington Post, le 28 septembre dernier, un texte en réaction à la prise de parole du ministre Proulx.

Ce texte a été cosigné par 36 autres personnes ainsi que par l’Association des étudiantes et étudiants de la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université du Québec à Montréal (ADEESE-UQAM). Le mouvement sous-jacent a été instigué par le Comité unitaire sur le travail étudiant (CUTE), qui regroupe plusieurs comités locaux.

Selon Mircea, l’objectif de ce texte est d’élargir la lutte. « Le CUTE ne se penche pas seulement sur la rémunération des stages en éducation, mais aussi dans tous les autres domaines où les stages sont chronophages et non rémunérés, comme en travail social ou en sciences infirmières », précise-t-il.

Le chargé de projet de la Campagne de revendication et d’actions interuniversitaires des étudiants en éducation en stages (CRAIES) et étudiant au baccalauréat en économie et politique à l’UdeM Alexis Tremblay explique que les revendications de son organisme portent sur une compensation financière du quatrième stage des étudiants en sciences de l’éducation. « Les étudiants finissent leur année non seulement dans un état de précarité financière, mais également avec un certain épuisement professionnel », ajoute-t-il.

De longues semaines

Un nouveau plan de mobilisation sera adopté par la CRAIES au cours des prochaines semaines. « Le plan aura pour objectif d’évaluer différentes actions à poser pour faire avancer la campagne, révèle Alexis. Nous évaluerons notamment la pertinence de contacter d’autres groupes de la société civile qui pourraient se joindre au mouvement de la CRAIES. »

Précarité financière

La CRAIES dénonce le fait que le système d’éducation demande aux étudiants de se placer en situation de précarité financière. Le gouvernement jouerait un rôle dans la dévalorisation de la profession d’enseignant en ne soutenant pas les étudiants. « Cela envoie le message aux étudiants que leur travail n’est pas important, explique Alexis. Ça va en contradiction avec la volonté de revalorisation de la profession. » Mircea Adamoiu souligne que les stages non rémunérés sont principalement dans des domaines traditionnellement féminins comme les sciences infirmières ou l’éducation. « Dans une société qui se veut féministe, on ignore cette réalité, ajoute-t-il. »

Pour Mircea, la Journée internationale des stagiaires du 10 novembre prochain sera l’occasion de déployer des actions et de mobiliser la population sur cet enjeu.

 

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