Des fonds supplémentaires pour la compensation des stages

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Par Edouard Ampuy
vendredi 10 mai 2019
Des fonds supplémentaires pour la compensation des stages
Des étudiants manifestent pour la rémunération des stages universitaires.(crédit photo : Courtoisie CUTE)
Des étudiants manifestent pour la rémunération des stages universitaires.(crédit photo : Courtoisie CUTE)
Les étudiants québécois devront patienter jusqu’à début juin avant de connaître les scénarios pour la compensation des stages, dont l’annonce était normalement prévue pour fin avril. Ce retard est attribué au fait que la ministre de la Santé et des Services sociaux, Danielle McCann, a souhaité s’investir dans le chantier des stages, ce qui a débloqué des fonds supplémentaires. Cette compensation s’appliquera en septembre 2019.

Le président de l’Union étudiante du Québec (UEQ), Philippe Lebel, accueille cette nouvelle avec pragmatisme. « Pour nous, un mois de plus ou de moins, ça ne change rien si les fonds sont vraiment disponibles pour l’automne prochain et que le ministre livre la promesse », explique-t-il. L’UEQ sera présente début juin pour étudier les différents scénarios. « On va évidemment réagir si les scénarios proposés par le gouvernement sont insuffisants », assure-t-il.

L’investissement supplémentaire de la part du ministère de la Santé et des Services sociaux ainsi que le report des scénarios de compensation ont été annoncés par le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Jean-François Roberge. Celui-ci a également dévoilé une prochaine amélioration de la situation des doctorants en psychologie. « J’ai la certitude absolue qu’il n’y aura pas de tirage, que l’ensemble des étudiants en psychologie qui font leur internat auront leur bourse en septembre prochain », a-t-il précisé lors de l’étude de crédits budgétaires. Tous les finissants en psychologie recevront une bourse de 25 000 $ pour faire leur internat de 1 600 heures.

Dans son allocution, M. Roberge décrit la « belle collaboration » entre le ministère et les associations étudiantes. À ce sujet, le président de l’UEQ reconnaît que les deux parties ont été impliquées dans les différentes étapes du processus, mais regrette l’absence d’une réelle période de négociation entre elles. Il aurait également aimé avoir accès aux données que le ministère a récoltées au cours des derniers mois.

Philippe Lebel soutient que la compensation est une chose, mais qu’il faut aussi travailler pour améliorer les conditions de stage. Il rappelle à ce propos que l’UEQ et la Fédération étudiante collégiale du Québec ont présenté un projet de loi au gouvernement en février dernier. « On n’y tient pas dans sa forme exacte, mais on veut que l’essence se traduise et qu’on voie une amélioration des conditions de stage, puis de la protection pour les stagiaires », déclare-t-il.