Des clubs peu ordinaires

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Par Anne-Marie Provost
mercredi 18 septembre 2013
Des clubs peu ordinaires
Le tambourineur placé à la proue du bateau-dragon n'utilise généralement pas le tambour lors des compétitions pour ne pas se mélanger avec les autres équipes. (crédit photo: Pascal Dumont)
Le tambourineur placé à la proue du bateau-dragon n'utilise généralement pas le tambour lors des compétitions pour ne pas se mélanger avec les autres équipes. (crédit photo: Pascal Dumont)

Nés il y a deux ans en marge des Carabins, les clubs sportifs sont désormais onze. Si plusieurs expriment le désir de rejoindre les Carabins, d’autres cherchent simplement à se faire une place dans la communauté sportive de l’UdeM.

L’aviron n’est pas près de rejoindre les Carabins

Le club d’aviron, assez populaire, aimerait rallier les Carabins. Le coordonnateur des communications et marketing des Carabins, Benoit Mongeon, explique toutefois que plusieurs conditions doivent être respectées. «Le premier critère est qu’il faut faire partie du réseau de compétition officiel universitaire», expose-til. Au Québec, il faut donc être reconnu par le Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ), qui organise un championnat par année. C’est le cas du rugby, ancien club sportif de l’UdeM annexé aux Carabins à l’automne 2012. Une reconnaissance dont ne dispose pas encore l’aviron. « C’est un sport d’origine anglosaxonne, c’est plus populaire à l’extérieur du Québec. La plupart de nos compétitions se déroulent en Ontario», explique l’étudiant en Génie mécanique et président du club, Brendan Martin-Kapfer. Celui-ci affirme que la démarche d’intégration au RSEQ n’a pas encore été amorcée. «C’est compliqué et ça demande beaucoup de temps, affirme le président du club. Mais de notre côté, nous sommes ouverts à l’idée d’appuyer la formation d’une association. » Mais ce n’est pas tout. Pour intégrer les Carabins, chaque équipe doit disposer d’un budget de fonctionnement, ainsi que d’installations sportives, sur place à l’Université ou à l’extérieur, en partenariat.

Le sauvetage sportif, une exclusivité UdeM

Du côté du club du sauvetage sportif, l’appartenance aux Carabins n’est pas une priorité. Cette activité consiste à «faire du sport en apprenant à sauver des vies», explique la trésorière du club et étudiante au doctorat en pharmacie, Sabrina Bignone. Ce sport reproduit les techniques de base de sauvetage dans l’eau, notamment avec des mannequins. Les participants développent différentes techniques pour aller chercher plus rapidement les victimes dans l’eau et les remorquer. Afin de reproduire le milieu naturel, des obstacles, comme des vagues, peuvent également être placés dans l’eau. Ce sont principalement des sauveteurs qui pratiquent ce sport. Cependant, les épreuves sont plus physiques qu’un sauvetage classique. «On n’utilise pas les mêmes techniques que lors de vrais premiers soins», expose la présidente du club et étudiante en sociologie, Marie-Perle Laurence. «C’est super bon pour l’esprit d’équipe et pour la forme physique, mais ça demande énormément de cardio», affirme Sophie Dubois, étudiante en communication politique à l’UdeM qui pratique le sauvetage sportif depuis plusieurs années. Le club a commencé ses activités cet automne au CEPSUM. «Nous sommes le premier club universitaire de sauvetage sportif au Canada, souligne Marie-Perle Laurence. C’est un sport vraiment plus développé en Europe ou en Australie.» « L’entraîneur nous forme comme s’il formait des sauveteurs nationaux », mentionne la présidente du club. Pas besoin d’avoir de brevet pour être membre du club. Mais pour participer aux compétitions, il faut minimalement détenir la Croix de bronze, un brevet national de deuxième niveau en sauvetage. En plus d’encourager ses membres à concourir, le club veut donc leur offrir des mises à niveau en sauvetage. « À court terme, comme nous sommes le seul club au Canada, on aimerait organiser une petite compétition avec des équipes improvisées dans les autres universités », révèle la présidente du club. Mais pas question encore de devenir Carabin. «C’est un processus beaucoup plus long », estime-t-elle.

Le bateau-dragon bien représenté au Québec

Un autre sport exige beaucoup de cardio : le bateau-dragon. Dans un long bateau en forme de pirogue, 20 rameurs concourent dans des courses de 100 mètres à 2 kilomètres. Pendant les courses, les équipes installent une tête de dragon à la proue du bateau et une queue à sa poupe. «On dirait vraiment un dragon qui vole sur l’eau.», décrit la cocapitaine de l’équipe, Marianne Talbot. Ce sport ancestral, né en Chine, se voulait au départ un rituel. «Maintenant, c’est un sport intégré en Amérique du Nord, et il y a des compétitions mondiales», affirme l’étudiante en médecine vétérinaire. À la base, seuls les étudiants de la faculté de pharmacie pratiquaient ce sport à l’UdeM. «Mais depuis un an, le club s’est agrandi et s’est ouvert à tout le monde », souligne la cocapitaine. Même si ce sport est plus populaire que le sauvetage sportif, l’accréditation « Carabins » n’est pas pour tout de suite. « Plusieurs universités et cégeps au Québec ont un club de bateau-dragon, affirme Marianne Talbot. Nous sommes dans une division communautaire. Alors on fait de la compétition aussi contre des policiers ou des employés d’entreprises. » Celle-ci souligne que les divisions communautaires peuvent participer à la Coupe du Québec de bateaux-dragons.