Des athlètes numériques à l’UdeM

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Par Christophe Sanders
vendredi 8 avril 2016
Des athlètes numériques à l’UdeM
Le LAN ÉTS 2015 s'est déroulé à l'École de technologie supérieure, rassemblant 2000 personnes. Crédit : Courtoisie Pierre Yves Laroche/LAN ÉTS
Le LAN ÉTS 2015 s'est déroulé à l'École de technologie supérieure, rassemblant 2000 personnes. Crédit : Courtoisie Pierre Yves Laroche/LAN ÉTS
Sur le campus, un groupe d’étudiants souhaite convertir leur passion pour les jeux vidéo en une pratique récréative, mais aussi compétitive : le e-sport. Créée en avril 2015, l’association qui accueillera bientôt son 130e membre cherche aussi plus de reconnaissance de la part de l’Université.

«Notre but est de créer une équipe pour tout le campus, regroupant l’UdeM, HEC et Polytechnique Montréal, au sein d’une même bannière, un peu comme les Carabins », lance l’étudiant à la maîtrise en communication, président et membre fondateur de l’UdeM Gaming Théophile Hladky. Le groupe souhaite notamment créer des équipes afin de pouvoir participer aux différentes compétitions interuniversitaires de e-sport.

Aux premières loges du e-sport

L’étudiante au baccalauréat en communication et membre du comité exécutif de UdeM Gaming, Virginie Streuli, est passionnée de jeux vidéo depuis l’âge de 10 ans. « Ce qui m’attire dans les jeux vidéo est le fait qu’ils peuvent te faire voyager et rêver », image-t-elle. La joueuse a d’abord été interpellée par le volet récréatif de l’association, qui propose de rassembler des amateurs de jeux vidéo de tous les niveaux autour d’activités comme le Smash’Olympiades de l’UdeM, un tournoi amical et ouvert à tous de Super Smash Bros, le célèbre jeu de combat et plateformes de Nintendo. Premier évènement d’UdeM Gaming depuis sa création, le tournoi est destiné à faire connaître l’association et à rassembler ses membres. Il a attiré près de 80 personnes le 24 mars dernier au pavillon Jean-Brillant.

Si le côté sérieux et compétitif du e-sport a attiré Virginie, elle s’identifie davantage comme une spectatrice. « C’est un peu comme regarder un match de soccer, illustre-t-elle. Une fois que tu connais les règles du jeu, tu aimes regarder un match se dérouler. Ça s’applique aussi aux confrontations entre les joueurs sur une scène de e-sport. »

Polytechnique Montréal dans l’arène

Sur le campus, « Poly » est la seule équipe officielle à participer aux différentes compétitions. Composée de cinq étudiants de Polytechnique et d’un remplaçant, l’équipe a concouru en février et mars au tournoi interuniversitaire de la National Collegiate e-Sports Association. Elle prévoit aussi prendre part à la Collegiate Star League, l’une des plus grandes ligues interuniversitaires nord-américaines de e-sport, au mois de mars et avril 2016, ainsi qu’au tournoi organisé par l’École de technologie supérieure, le LAN ÉTS.

L’étudiant au baccalauréat en génie logiciel à Polytechnique Montréal Aurélien Bouis, alias 3psilon et membre de l’équipe, était classé dans le « subtop » en France, catégorie de joueurs juste avant le niveau professionnel. Ancien joueur de handball, le e-sport lui rappelle les émotions qu’il ressentait lorsqu’il pratiquait un sport physique, dans un cadre compétitif. Il est d’avis que le soutien aux « e-sportifs » par l’Université serait le bienvenu. « C’est pour cela que je milite avec Théophile, pour qu’on ait accès à un statut similaire à celui que peut avoir un sportif des Carabins, soutient-il. Il faut qu’on ait un cadre, une certaine légitimité : qu’on soit reconnu. »

Théophile ajoute qu’il reçoit de plus en plus de demandes d’étudiants de l’UdeM pour créer des équipes officielles de e-sport qui souhaitent participer aux compétitions. Pour le moment, le volet récréatif, axé sur des parties amicales et accessibles aux joueurs de tous les niveaux, est davantage valorisé par le groupe. La prochaine étape pour son association est la préparation d’une demande qui sera présentée au rectorat afin que l’Université soutienne davantage la pratique sur le campus.