Des associations étudiantes dénoncent les dérapages liés à la loi 21

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Par Edouard Ampuy
jeudi 28 novembre 2019
Des associations étudiantes dénoncent les dérapages liés à la loi 21
Les représentants des étudiants en enseignement ont fait savoir que si le gouvernement maintient ses positions, il pourra s’attendre à une importante mobilisation étudiante cet hiver. Crédit photo : Wikipedia Commons.
Les représentants des étudiants en enseignement ont fait savoir que si le gouvernement maintient ses positions, il pourra s’attendre à une importante mobilisation étudiante cet hiver. Crédit photo : Wikipedia Commons.
Le Regroupement d’associations étudiantes contre la loi sur la laïcité demande au ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur de recadrer les commissions scolaires qui discriminent les stagiaires portant des signes religieux. Présent mardi 26 novembre à l’Assemblée nationale, il a rappelé que les stagiaires ne sont pas soumis à la loi 21.

Le Regroupement d’associations étudiantes contre la loi sur la laïcité, composé d’associations de l’UQAM, de l’UdeM, de l’Université Laval et de l’Université de Sherbrooke, affirme que ses membres sont victimes de l’application de la loi 21. « Nous demandons au gouvernement de prendre ses responsabilités pour mettre un terme aux dérapages déjà constatés en matière de recrutement de stagiaires en enseignement, qui ne sont pourtant pas concernés par la loi », peut-on lire dans un communiqué du regroupement.

Celui-ci mentionne qu’au moins trois commissions scolaires auraient décidé de refuser les stagiaires en enseignement qui arborent un signe religieux, alors qu’il n’est fait aucune mention de ces derniers dans la loi adoptée.

« Nous croyons que cette loi a été bâclée, mal conçue, mal comprise, et qu’elle donne déjà lieu à une série de dérapages dont les premières victimes sont des femmes qui ont été stigmatisées et marginalisées à des fins électorales », s’est exclamé le délégué aux affaires externes de l’Association générale des étudiantes et étudiants en éducation de l’UdeM (AGÉÉÉ), Guillaume Bertrand.

Le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Jean-François Roberge, a répondu mardi en fin de journée, rappelant qu’une commission scolaire peut accueillir des stagiaires qui portent un symbole religieux, car ils ne sont pas des employés et, par conséquent, pas des titulaires de l’autorité de l’État.

Cette réponse laisse l’AGÉÉÉ sur sa faim, considérant que celle-ci ne constitue pas le geste fort qu’elle attendait. « Dire que les commissions scolaires ²pourraient² accepter ces étudiants, c’est leur laisser une grande marge de manœuvre pour exclure nos membres », a-t-elle annoncé.

Présents à l’Assemblée nationale ce mardi, les représentants des étudiants en enseignement ont fait savoir que si le gouvernement maintient ses positions, il pourra s’attendre à une importante mobilisation étudiante cet hiver.