Définir le langage

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Par Axelle Gougeon
mercredi 16 novembre 2016
Définir le langage
Le comité organisateur de l’édition 2015 du colloque VocUM. Crédit photo : Courtoisie Nicolas Mornard
Le comité organisateur de l’édition 2015 du colloque VocUM. Crédit photo : Courtoisie Nicolas Mornard
Pour sa troisième édition, les 17 et 18 novembre prochains, le colloque multidisciplinaire VocUM aborde le langage à travers les technologies et les corpus. Les participants y présenteront un projet en lien avec leur discipline universitaire, afin de montrer les différents visages de ce concept.

L’étudiante au baccalauréat en relations industrielles à l’UdeM et responsable de la diffusion de VocUM, Carlianney Ho, déclare que le langage possède plusieurs sens. Selon elle, VocUM a pour objectif d’ouvrir les études sur le langage. « Ce que je trouve intéressant, c’est qu’il s’agit d’un colloque multidisciplinaire sur le langage, mais on ne dit pas de quel langage on parle », ajoute-t-elle.

Les technologies et corpus sont deux éléments qui s’utilisent dans de nombreuses disciplines universitaires. « C’est un thème spécifique qui rassemble différentes disciplines telles que la linguistique légale, l’orthophonie et la traduction », relève l’étudiant au doctorat en linguistique à l’UdeM et vice-président du VocUM, Julien Plante-Hébert. Durant ce colloque, il va présenter son projet portant sur l’unité de base de la mémoire phonologique en expliquant la manière dont le signal acoustique de la parole est segmenté et stocké en mémoire à court terme.

Julien soutient que l’utilisation des technologies par rapport au langage peut être multiple. « En linguistique, les technologies permettent d’aller voir des choses qu’on ne pouvait pas voir il y a 100 ans, en utilisant de nouvelles techniques comme les électroencéphalographies », ajoute-t-il. Cette manière d’explorer le cerveau permet aux linguistes d’observer le traitement de la parole directement à la source.

Pour le professeur au Département de linguistique et de traduction à l’UdeM et évaluateur pour le colloque VocUM, François Lareau, l’interface entre les technologies et la langue est un tournant dans notre société. Il souligne la performance des machines actuelles qui mettent en place des algorithmes plus facilement qu’auparavant. « Aujourd’hui, on a des machines qui sont plus puissantes, ce qui nous permet de créer des systèmes extrêmement génériques qui sont capables de détecter et de trouver des généralisations de n’importe quel type de données », déclare-t-il.

Tremplin pour les recherches

Pour participer, les étudiants doivent soumettre anonymement un résumé de leur présentation qui est ensuite évalué par des professeurs et des étudiants aux cycles supérieurs pour favoriser la neutralité, selon François Lareau. « Les critères sont basés sur l’appréciation générale, la méthode de recherche et la présentation du résumé », ajoute-t-il.

M. Lareau souligne que le colloque VocUM est un forum d’échange pour des étudiants en fin d’études. « Pour les étudiants, il est difficile de trouver une place pour leur première publication puisque dans les colloques ciblés ils vont être en compétition avec des chercheurs chevronnés », souligne-t-il. Il estime que le projet est un travail spectaculaire par la qualité de l’organisation semblable à un colloque professionnel.

Le langage sous la loupe : Technologies et corpus

17 et 18 novembre Carrefour des arts et des sciences | Prix d’entrée à partir du 14 novembre : 20$