Décroissance au Campus MIL

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Par Marianne Castelan
mercredi 10 octobre 2018
Décroissance au Campus MIL
Serge Mongeau ouvre le bal des conférences du matin avec une remise en contexte du mouvement de la décroissance et propose une historique de la simplicité volontaire. Crédit photo : Courtoisie Collectif décroissance conviviale
Serge Mongeau ouvre le bal des conférences du matin avec une remise en contexte du mouvement de la décroissance et propose une historique de la simplicité volontaire. Crédit photo : Courtoisie Collectif décroissance conviviale
Le Festival de la décroissance a été organisé au Campus MIL le 6 octobre dernier. Les organisateurs ont souhaité mettre en lumière les nuisances du capitalisme et la possibilité d’un mode de consommation alternatif. Parmi les visiteurs, trois étudiants de l’UdeM donnent leur avis sur le festival.

Selon l’Office québécois de la langue française (OQLF), la décroissance correspond à une idéologie prônant la diminution de la croissance économique comme solution aux divers problèmes sociaux et environnementaux. Le festival au Campus MIL a consisté en diverses conférences, kiosques et ateliers liés au mouvement.

Des solutions proposées

L’ingénieur en informatique et étudiant au baccalauréat en science politique et philosophie à l’UdeM Clément Mangin a décidé d’aller au festival pour en apprendre plus sur la décroissance. « Des amis m’y ont invité, et je voulais en savoir plus sur les actions concrètes qui peuvent être entreprises pour éviter la catastrophe environnementale qui se prépare », raconte-t-il.

Étudiant au baccalauréat d’administration des affaires à HEC, Jean-Pierre Adrien ressort du festival avec une expérience positive et affirme avoir appris de nouvelles choses. « Je pense que c’était une très bonne initiative et j’ai appris plein de concepts comme le vélo d’hiver », explique-t-il.

Jean-Pierre ajoute avoir apprécié que la restauration sur place ait été en accord avec les valeurs véhiculées pendant la journée. « Ils ne vendaient rien à manger pour ne pas produire de déchets, et au contraire, donnaient de la nourriture dite périmée », relate l’étudiant.

Chemin à parcourir

Clément a retiré de sa participation au festival quelques principes clés. « J’ai surtout retenu les idées de dotation inconditionnelle d’autonomie et de low-tech, et l’idée que les actions individuelles ne sont pas suffisantes et doivent être complétées par un militantisme collectif », détaille-t-il.

Pour l’étudiante à la maîtrise en droit international à l’UdeM Eva Murith, le festival a été intéressant à plusieurs titres. « En plus d’intervenants passionnés par leur travail, il me semble que l’intérêt pour cette question est grandissant et donc la participation croissante », affirme-t-elle.

Eva ajoute qu’une dissonance existe entre les grands principes de la décroissance et ce qui est faisable concrètement. « Il est possible de relever qu’il existe de nombreux “points noirs” auxquels la théorie n’est pas encore capable de répondre, la rendant ainsi difficilement applicable », explique-t-elle. L’étudiante, qui a apprécié le festival, aurait cependant souhaité une meilleure imbrication des projets dans les conférences théoriques.