De HEC Montréal au désert marocain

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Par Mylène Gagnon
lundi 12 mars 2018
De HEC Montréal au désert marocain
Adélaïde, Ariane et le véhicule 4L avec lequel elles se sont rendues à Marrakech. (Photo: Courtoisie Ariane Pluquet et Adélaïde Morillot)
Adélaïde, Ariane et le véhicule 4L avec lequel elles se sont rendues à Marrakech. (Photo: Courtoisie Ariane Pluquet et Adélaïde Morillot)
Deux étudiantes de HEC Montréal ont participé à la course 4L Trophy qui se déroule annuellement en France, en Espagne et au Maroc et qui a pour objectif principal d’apporter du matériel scolaire aux enfants marocains.

À bord d’une voiture 4L pendant dix jours, des étudiants provenant principalement des pays limitrophes de la France ont parcouru les trois pays lors de ce rallye où le but n’est pas d’arriver le premier, mais d’avoir réalisé le plus petit nombre de kilomètres. « Ça fait en sorte qu’il y a beaucoup de solidarité, car comme on n’est pas chronométrés, on a le temps de s’arrêter pour aider les autres », explique l’étudiante en administration des affaires Ariane Pluquet.

Toutes deux françaises, Ariane et Adélaïde Morillot connaissaient très bien cette course avant de s’y inscrire. « C’est un projet que j’avais en tête depuis longtemps, se rappelle Ariane. Les côtés sportif, humanitaire et le dépassement de soi m’intéressaient grandement. »

Comme il s’agit d’une course française, les étudiantes ont trouvé difficile la recherche de commanditaires canadiens pour financer leur projet. « La P’tite Grenouille et la boutique 1861 où je travaille nous ont aidées à financer notre périple, déclare Ariane. HEC nous a épaulées, on a été agréablement surprises de leur soutien. » Le reste des commanditaires sont français.

Alors qu’Ariane a cru qu’en partant étudier au Québec, elle ne pourrait tenter son projet, la réponse qu’elles ont reçue de HEC Montréal a été favorable. « Ça leur a beaucoup plu en raison des côtés humanitaire, gestion de projet et international, affirme Ariane. Nous avons reçu une bourse pour notre leadership et nous sommes censées en recevoir une de développement durable. »

Lors de leur préparation qui a duré six mois, les cours suivis à HEC les ont beaucoup aidées. « Nos cours de finance nous ont permis de réaliser notre budget tandis que nos cours de marketing ont été utiles pour la recherche de commandites », soutient Adélaïde, qui étudie en finance, comptabilité et gestion de projet. Elles ont également travaillé avec les associations de HEC Vivre intensément de sport et d’aventure ainsi que le groupe AIDAe, un incubateur qui aide au développement de projets.

Un parcours intense

La course a débuté à Biarritz, au sud de la France. Les étudiants devaient ensuite traverser l’Espagne, sans itinéraire, pour prendre le ferry et se rendre au Maroc. « Pour descendre jusqu’à Algésiras [en Espagne], on a parcouru un peu plus de 1 000 km en deux jours », indique Adélaïde.

Lors de leur arrivée au Maroc, un itinéraire leur a été fourni. « Nous avions très hâte d’arriver à Merzouga pour être dans le désert où seules nos cartes et nos boussoles nous permettaient de nous orienter. », s’enthousiasme Ariane. Après avoir parcouru deux circuits fermés durant deux jours, le marathon a débuté. « Nous étions en autonomie durant 48 heures, précise Ariane. Nous devions parcourir 600 km pour nous rendre à Marrakech, la ligne d’arrivée. »

C’est durant ce marathon que les étudiantes ont rencontré leur plus grand obstacle. « Le tuyau du réservoir d’essence s’est fendu à cause d’une pierre, explique Adélaïde. Ça s’est bien passé, car nous roulions avec d’autres équipes qui avaient plus de compétences en mécanique que nous. Elles ont mis de la gomme pour résoudre le problème. »

« Solidarité, adaptation, intensité », c’est ainsi qu’Adélaïde décrit l’expérience qu’elle a vécue. Quant à Ariane, qui a trouvé l’expérience « exceptionnelle », elle souhaite recommencer l’an prochain, alors qu’elle sera de retour en France.