Critique : Misc, album éponyme

icone Societe
Par Etienne Galarneau
mercredi 16 mars 2016
Critique : Misc, album éponyme
Autrefois connu sous le nom de Trio Jérôme Beaulieu, la formation sort un premier disque sous son nouveau nom, Misc. Crédit Photo : Courtoisie Bonsound
Autrefois connu sous le nom de Trio Jérôme Beaulieu, la formation sort un premier disque sous son nouveau nom, Misc. Crédit Photo : Courtoisie Bonsound
Fort d’un succès phénoménal, l’ensemble jazz Trio Jérôme Beaulieu change de nom pour devenir Misc et nous offre un troisième album homonyme chez l’étiquette Bonsound. Avec un nouveau nom, la formation propose un disque où la fusion des sons et des univers de chaque musicien prend beaucoup plus de place.

Constitué de six titres, l’album Misc propose trois compositions originales de la formation et trois reprises d’artistes aux univers musicaux très différents. En reprenant des titres de Blonde Redhead (« Messenger »), Daniel Bélanger (« Respirer dans l’eau ») et James Blake (« Overgrown »), le trio constitué de Jérôme Beaulieu au piano, William Côté à la batterie et Philippe Leduc à la contrebasse démontrent leur polyvalence et leur sens musical aiguisé.

La rencontre des univers se fait particulièrement bien sentir sur la reprise de « Messenger », où c’est Leduc qui, en introduction, reprend la mélodie principale en introduction et montre que son instrument peut avoir bien plus qu’un rôle d’accompagnement dans un combo jazz. Côté se distingue par son utilisation brillante et très sentie des différentes sonorités de son instrument, qui accote les arrangements de Beaulieu de belle façon.

À la manière de plusieurs productions jazz actuelles, la forme des pièces est plus large, ce qui fait qu’on peut s’y perdre par moments. Cependant, la qualité musicale démontrée par les membres de Misc nous permet d’embrasser pleinement cet état d’errance.

3,5/5