Critique d’album : Huis Clos

Francophone et percutant. Le nouvel album de Huis Clos se caractérise par un son rock’n’roll teinté de grunge et de punk. Un savant mélange de styles qui ne démord pas du début à la fin. La voix rocailleuse et animée du chanteur et guitariste acoustique Martin Parisien nous entraîne dans une cavalcade rythmée. Ce CD bloqué dans le lecteur nous donne tout à coup une folle envie de partir en voyage sur la route.

L’album s’ouvre avec  «La danse des morts», une chanson vive dont les paroles noires font lever le pied de l’accélérateur à celui qui entame sa route avec ce morceau de Huis Clos. « David a pris sa grosse voiture pour aller embrasser le mur »: l’air jazzé en introduction de « Marie-Georges » surprend agréablement l’oreille après deux chansons marquées rock. Puis « La Martine» ralentit ce début d’album enflammé, permettant au conducteur d’admirer le paysage. Ce n’est qu’une préparation à l’arrivée prochaine du morceau endiablé « Pourquoi pas moi »: « Je te jure bébé, j’y arriverai un jour je vais vivre le pied au plancher. »

Roulant à 118 kilomètres par heure, l’album effectue une halte dans un bar du Nevada avec «Dans la gorge », véritable coup de cœur parmi ces 10 morceaux. L’ambiance sonore évoque un vieil établissement du Far West, couronnée par la voix grave de Martin Parisien. Les notes du refrain rappellent la mythique chanson «House of the Rising Sun» du groupe britannique The Animals.  «Ma vie s’écroule » conclut l’album comme il avait commencé : sur les chapeaux de roues.

Huis Clos se dit inspiré par les Beatles, Jimi Hendrix et Nirvana. Formé dans les années 2000, ce quatuor a déjà sorti deux EP. Demi-finaliste en 2007 du concours Francouvertes récompensant la relève francophone canadienne, le groupe n’a pas fini de faire tourner les têtes avec le lancement de son premier album complet.