Coup de projecteur sur la luminothérapie

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Par Marianne Castelan
vendredi 16 mars 2018
Coup de projecteur sur la luminothérapie
Arrivée du Brésil en début d’année, l’étudiante au doctorat en droit Maria Luiza Moura de Carvalho compense son manque d'exposition au soleil par la luminothérapie. (Photo: Benjamin Parinaud)
Arrivée du Brésil en début d’année, l’étudiante au doctorat en droit Maria Luiza Moura de Carvalho compense son manque d'exposition au soleil par la luminothérapie. (Photo: Benjamin Parinaud)
Les bibliothèques de droit, et de mathématiques et informatique collaborent à une initiative étudiante visant à combattre les effets de la baisse de l’ensoleillement hivernal. Lumière sur un projet unique dans une université québécoise.
Dans la plupart des cas, la bibliothèque est le milieu de vie principal des étudiants, qui y passent de très longues heures. On essaie de faire en sorte qu’ils soient le mieux possible.
Nathalie Bélanger, Chef de la bibliothèque de droit

À l’origine de cette initiative, l’étudiant au doctorat en santé communautaire à l’Université de Sherbrooke Pier-Luc Turcotte a eu l’idée de ce projet pilote à la suite d’une rencontre avec l’ergothérapeute et étudiant au doctorat en neurosciences à l’Université de Waterloo Robin Mazumder. Celui-ci lui a alors parlé de certaines bibliothèques publiques dans d’autres provinces canadiennes qui se sont dotées de lampes de luminothérapie.

Trouvant l’idée innovante et potentiellement utile aux étudiants, Pier-Luc l’a proposée sur l’espace dédié du site internet des bibliothèques de l’UdeM. Le dossier du projet est arrivé sur le bureau de la chef de la bibliothèque de droit, Nathalie Bélanger, et il a ensuite reçu du financement grâce à l’initiative « Vos idées iront loin! », un fonds financé par des dons volontaires des employés. Cette initiative vise à mettre en œuvre des projets pouvant bénéficier à l’ensemble de la communauté universitaire.

Mme Bélanger explique que le fonds est géré par un comité mixte de cadres et d’employés des bibliothèques. « Chaque automne, le comité fait appel aux bibliothèques afin de voir si l’on a des projets à soumettre, dévoile-t-elle. Il se réunit ensuite et évalue les différentes propositions avant d’aller de l’avant ou non, selon la nature du projet et le budget disponible. » Les bibliothèques ont également pu obtenir un soutien de l’organisme #Lightbrary, dont la vocation est de faciliter l’acquisition par les bibliothèques publiques de lampes de luminothérapie. Le comité a ainsi pu obtenir un rabais sur cet achat.

Pier-Luc explique que le choix des bibliothèques de droit, et de mathématiques et informatique provient des circonstances. « Ils ont été les premiers et les seuls à avoir répondu positivement à mon appel et à avoir obtenu un financement pour l’achat de lampes, révèle-t-il. Aucune autre bibliothèque n’a démontré de l’intérêt à ce jour. » La possibilité d’obtenir un financement a également influencé le choix de Pier-Luc de proposer son projet à l’UdeM plutôt qu’à d’autres universités.

Un lieu de partage

Pour le candidat au doctorat, une bibliothèque est un endroit parfait pour disposer de lampes. « La bibliothèque est un espace public accessible gratuitement et de manière universelle, précise Pier-Luc. C’est le symbole ultime de l’économie de partage. » L’idée est de faire bénéficier la luminothérapie au plus grand nombre de gens, tout en minimisant les coûts. Une boîte à commentaires a été mise en place à côté des installations pour recueillir les avis des étudiants. « Les commentaires sont très positifs, et certains étudiants demandent à ce que d’autres bibliothèques installent des lampes », ajoute-t-il.

Nathalie Bélanger partage cette opinion. « Dans la plupart des cas, la bibliothèque est le milieu de vie principal des étudiants, qui y passent de très longues heures ». La chef de la bibliothèque souligne également que certains étudiants peuvent souffrir de problèmes de santé mentale à différents niveaux. « On essaie de faire en sorte qu’ils soient le mieux possible », explique-t-elle.

Afin d’utiliser ces lampes, il faut réserver un créneau de trente minutes sur les sites des bibliothèques de droit, ou de mathématiques et informatique. Bien que leur utilisation soit surtout recommandée l’hiver, ces installations sont permanentes et sont à la disposition des étudiants et employés de l’UdeM en toute saison.