Conférence sur le campus: expatriés dominicains sans terre

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Par Enrique Colindres
vendredi 23 octobre 2015
Conférence sur le campus: expatriés dominicains sans terre
Le réalisateur du film Citizens of nowhere/ Citoyens de nulle part (2014), Nicolas-Alexandre Tremblay sera en conférence à l'issue de la projection. Crédit photo: extrait du film.
Le réalisateur du film Citizens of nowhere/ Citoyens de nulle part (2014), Nicolas-Alexandre Tremblay sera en conférence à l'issue de la projection. Crédit photo: extrait du film.
Amnistie internationale UdeM et l’Association des étudiants haïtiens de l’UdeM (AEHUM) organisent une conférence sur le campus pour sensibiliser la communauté universitaire à la situation des Dominicains apatrides d’origine haïtienne, le jeudi 29 octobre. Le documentaire Citoyens de nulle part sera diffusé en première partie.

« Il est inconcevable pour un Canadien d’origine ethnique né, ayant grandi et vécu toute sa vie au Canada, d’imaginer que sa nationalité puisse lui être retirée parce que, du jour au lendemain, le pays ne lui reconnaît plus son droit inaliénable à la citoyenneté, explique un des membres de l’AEHUM et étudiant en relations industrielles, Yrech Chery. Pourtant, c’est exactement ce que fait le gouvernement ultranationaliste de la République dominicaine à ses citoyens d’origine haïtienne. »

Le réalisateur du documentaire Citoyens de nulle part, Nicolas-Alexandre Tremblay, le professeur de sciences politiques à l’UQAM André Corten, ainsi que la chercheuse associée à l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS) Jennie-Laure Sully, seront les conférenciers. L’évènement sera animé par l’écrivain et poète Jean-Claude Martineau.

« Par l’arrêt 168-13, la Cour constitutionnelle dominicaine a validé une loi qui retire la nationalité dominicaine aux citoyens d’origine haïtienne dont les parents ont immigré après 1929 », explique M. Chery. Depuis la décision rendue le 23 septembre 2013, plus de 200 000 Dominicains d’origine haïtienne risquent la déportation vers Haïti, pays voisin prêt à faire sa part pour les accueillir. Face à la pression internationale, le gouvernement dominicain leur a permis, en 2014, de demander un permis de résidence en tant qu’étrangers, ouvrant la porte à une éventuelle naturalisation, à condition qu’ils renoncent à leur identité dominicaine, assure M. Chery.

Plus d’informations sur l’événement ici