Concordia tourne le dos aux énergies fossiles

icone Societe
Par Edouard Ampuy
jeudi 14 novembre 2019
Concordia tourne le dos aux énergies fossiles
« Nous croyons que c’est en faisant des investissements responsables sur le plan social et environnemental que nous devenons le meilleur partenaire de gestion de fonds qui soit pour l’Université Concordia », affirme le président du conseil d’administration de la Fondation de l’Université Concordia, Howard Davidson. Crédit : Wikipedia Commons | Jean Gagnon.
« Nous croyons que c’est en faisant des investissements responsables sur le plan social et environnemental que nous devenons le meilleur partenaire de gestion de fonds qui soit pour l’Université Concordia », affirme le président du conseil d’administration de la Fondation de l’Université Concordia, Howard Davidson. Crédit : Wikipedia Commons | Jean Gagnon.
La Fondation de l’Université Concordia, qui est l’organisme principal de placement de l’Université, se donne cinq ans pour arrêter tout investissement dans les hydrocarbures. Elle vise un objectif de 100% d’investissement dans des placements durables d'ici 2025.

La fondation a annoncé vendredi dernier son intention de se désinvestir des secteurs du charbon, du pétrole et du gaz au cours des cinq prochaines années. 

Selon le président du conseil d’administration de la Fondation de l’Université Concordia, Howard Davidson, c’est la bonne chose à faire et le comportement le plus sage. « Nous croyons que c’est en faisant des investissements responsables sur le plan social et environnemental que nous devenons le meilleur partenaire de gestion de fonds qui soit pour l’Université Concordia », affirme-t-il.

Un article publié dans la rubrique des nouvelles récentes de l’Université explique que la fondation souhaite devenir la première à investir uniquement dans des placements durables d’ici 2025. Elle s’engage à doubler ses placements dans des entreprises, des organismes et des fonds qui visent à engendrer un impact social et environnemental mesurable, en les faisant passer de 5 % à 10 %, tout en générant un rendement financier.

Pour le recteur et vice-chancelier par intérim de Concordia, Graham Carr, les engagements de la fondation constituent une étape décisive de la mission de développement durable de l’Université. « Encourager la durabilité et lutter contre les changements climatiques sont des priorités pour nous », déclare-t-il.

En 2014, Concordia a été la première université à baisser ses investissements dans les énergies fossiles. Elle a réduit la valeur de ses placements dans le pétrole, le charbon et le gaz à 14 millions de dollars, ce qui représente 5,7 % des 243 millions de dollars d’actifs de l’Université.

La première université québécoise à avoir annoncé une volonté de s’éloigner des énergies fossiles a été l’Université Laval, qui s’est engagée en 2017 à déplacer les investissements de ses fonds de dotation vers d’autres types de placements. Comme le rapporte un article du Journal de Montréal publié fin septembre, l’université n’a toujours pas adopté son plan concernant le retrait de ses investissements dans les énergies fossiles.

En mai 2019, le réseau canadien de recherche partenariale sur la philanthropie (PhiLab) a publié un article qui annonce que la fondation de l’UQAM, qui gère les placements de l’Université, a retiré ses investissements du secteur des énergies fossiles en 2018. Le conseil d’administration de la fondation a également décidé qu’à l’avenir, le capital de la fondation ne pourra plus jamais être investi dans ce secteur.

L’UdeM s’est dotée en 2016 d’une politique d’investissement responsable pour son fonds de dotation, mais n’a pas encore fait l’annonce d’un plan de retrait de ses investissements du secteur des hydrocarbures.