Combattre la précarité menstruelle

icone Societe
Par Zacharie Routhier
jeudi 6 septembre 2018
Combattre la précarité menstruelle
L'Université d'Édimbourg est celle qui accueille le plus d'étudiants en Écosse. (Crédit photo : Wikimedia Commons I Stinglehammer)
L'Université d'Édimbourg est celle qui accueille le plus d'étudiants en Écosse. (Crédit photo : Wikimedia Commons I Stinglehammer)
L’Écosse va devenir le premier pays au monde à offrir des tampons et des serviettes hygiéniques en libre-service aux étudiantes. Une étude du gouvernement écossais, en partenariat avec l’association Young Scot, révèle qu’une d’entre elles sur quatre éprouve des difficultés à avoir accès aux produits d’hygiène féminine pour des raisons économiques.

« Dans un pays aussi riche que l’Écosse, il est inacceptable que quiconque lutte pour acheter des produits sanitaires de base, a déclaré la secrétaire aux Communautés de l’Écosse, Aileen Campbell. Notre investissement de 6 millions d’euros permettra que ces produits soient mis à la disposition de celles qui en ont besoin. Cela permettra aux étudiantes de se concentrer pleinement sur leurs études. » La mesure touchera les jeunes filles de tous les niveaux scolaires, soit 395 000 personnes.

Taxes

Si l’Écosse est le seul pays à envisager de rendre gratuits les produits d’hygiène intime féminine pour une partie de sa population, d’autres ont tout de même choisi de baisser ou d’abolir les taxes leur étant associées. C’est le cas du Canada, qui s’est défait en 2014 de la taxe fédérale de vente sur les tampons, serviettes hygiéniques et produits connexes. En France, les taxes liées à ces produits sont passés de 20 % à 5,5 % en 2015.

Le prix des menstruations

La BBC a mis au point une application Web qui permet aux consommatrices de calculer l’argent investi pour des tampons ou autres protections hygiéniques tout au long de leur vie. Ainsi, selon le site, une Britannique ayant eu ses premières menstruations à 13 ans et vécu sa ménopause à 52 ans aurait dépensé environ 2600 dollars canadiens à cet effet.