Chine : la chirurgie esthétique pour décrocher un emploi

Avec un taux de chômage d’environ 10 %, la concurrence est forte sur le marché du travail en Chine. Pour améliorer leurs chances de décrocher un emploi, certains diplômés ont recours à la chirurgie esthétique.  

Les employeurs ne cachent pas qu’a compétences égales, les candidats – et particulièrement les candidates – avec le plus beau physique seront choisis. À l’approche de la fin de l’année universitaire, les cliniques de chirurgie de Shanghai se remplissent.

La clinique Charme observe une clientèle majoritairement composée de jeunes filles âgées de 20 à 30 ans. En 2013, cette clinique a noté une hausse de 30 % du nombre d’étudiants venu se faire opérer. « Soixante-dix pour cent des clientes demandent une double paupière, explique la directrice adjointe de la clinique, Guo Juan. La deuxième opération la plus populaire est le nez “Tour Eiffel”, long et pointu. »

Future diplômée en commerce international et âgée de 21 ans, Yangyang s’apprête à être opérée pour la seconde fois. Pour se débarrasser de son menton fuyant, elle a opté pour des injections d’acide hyaluronique au coût de 900 $ la séance. Ayant échoué à plusieurs entretiens d’embauche, elle décrit son menton comme son point faible.

Selon la chirurgienne Li Yuehe, une opération améliore la confiance en soi. Les clientes qui sont passées sous son scalpel ont été prises, tandis que d’autres qui ont eu peur ont été recalées. Pour elle, il s’agit d’une preuve de l’importance de la chirurgie esthétique.