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Chargés de cours : « rapports chaotiques » avec la direction

Le Syndicat des chargés et des chargées de cours de l’UdeM (SCCCUM) déplore le manque de soutien de l’UdeM. Des chargés de cours se sont retrouvés en pleurs à la suite des interventions policières de la rentrée. Frédéric Kantorowski, président du SCCCUM, explique que « les rapports entre le syndicat et l’établissement sont encore trop chaotiques, surtout en période de crise »

Son syndicat et la direction de l’UdeM entretiennent toujours des rapports très tendus. La rentrée des classes n’aura pas seulement amené des rapports de force entre la police et les manifestants.

Comme la plupart des étudiants, « nous avons appris l’annonce de la levée des cours sur les réseaux sociaux », explique M. Kantorowski. Il déplore une telle situation alors que « les chargés de cours sont des personnes en situation précaire qui ne sont pas soutenues par l’UdeM ».

Des chargés de cours « abandonnés »

De son côté, le SCCCUM s’était préparé aux éventuels dérapages de la rentrée. Lors d’une assemblée générale spéciale qui s’est tenue quelques jours avant les interventions policières, les membres du syndicat ont adopté une motion qui permet, en cas d’application de la loi 12 à leurs dépens, d’être protégé par le syndicat. L’UQAM a également adopté une motion similaire « qui permet aux chargés de cours de savoir qu’ils ne seront pas seuls s’il arrive quoi que ce soit en vertu de la loi 12 », ajoute le président.

« Nous avions pensé à tout type de situation, surtout si un chargé de cours se retrouvait forcé, par la sécurité ou la police, de donner son cours bien que les conditions requises ne soient pas réunies pour le faire », explique M. Kantorowski.

L’interprétation des directives à appliquer lors de ces deux journées variait d’un employé de l’UdeM à l’autre, selon M. Kantorowski. Il admet également que « la sécurité de l’UdeM s’est donné un rôle de police qui la dépasse », ce qui a contribué à amener des tensions entre les chargés de cours et la sécu- rité de l’UdeM qui allait souvent à l’encontre de ce que l’administration avait ordonné.

« Plusieurs chargés de cours sont venus se plaindre du comportement de la police et des agents de sécurité de l’UdeM, explique M. Kantorowski. Certains étaient même en pleurs après avoir été malmenés ou menacés. »

La direction de l’UdeM n’a pas souhaité émettre de commentaire. M. Kantorowski ajoute qu’il se prépare à d’autres perturbations pour le lendemain des élections. 

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