Cascades de motions au Conseil central

icone Campus
Par Tiffany Hamelin
mardi 27 novembre 2012
Cascades de motions au Conseil central
De telles motions de félicitation ou blâme peuvent être votées dans les instances de la Fédération des associations étudiantes du campus de l'UdeM (FAÉCUM). (Crédit photo : Tiffany Hamelin)
De telles motions de félicitation ou blâme peuvent être votées dans les instances de la Fédération des associations étudiantes du campus de l'UdeM (FAÉCUM). (Crédit photo : Tiffany Hamelin)

La coordonnatrice aux affaires associatives de la Fédération des associations étudiantes du campus de l’UdeM (FAÉCUM), Marie-Philip Leduc, a récolté les félicitations des délégués présents en Conseil central le 14 novembre dernier.

La secrétaire générale, Mireille Mercier-Roy, échappe quant à elle à la motion de blâme proposée par l’Association des étudiants en études classiques. «Que le Conseil central se soit saisi de ces deux propositions manifeste deux choses, précise le vice-président de l’Association des étudiants en philosophie (ADEPUM), Simon-Pierre Chevarie-Cossette. D’abord que le bureau exécutif (BE) n’est pas une entité singulière et uniforme, mais aussi que plusieurs associations membres savent reconnaître les bons et les mauvais coups du BE. »

Envoi «à la mitaine»

Les délégués de littérature française ainsi que de philosophie s’inquiétaient de ne pas recevoir le courriel officiel provenant de la FAÉCUM. « J’aimerais comprendre pourquoi, la semaine qui a suivi l’adoption du mandat réclamant la démission de Guy Breton,  nous avons reçu le courriel concernant le party 2e étage, mais pas celui de la démission », se questionne un délégué de littérature française.

Marie-Philip Leduc a alors expliqué à l’ensemble du conseil que les courriels de masse étaient bloqués. « L’entièreté des étudiants membres de la FAÉCUM n’a pas pu recevoir un tel courriel sur le party 2e étage puisque le système de courriel de masse est bloqué, et que nous n’envoyons ce courriel qu’à vous, délégués, via une adresse interne », réplique-t-elle.

Elle a insisté sur le fait qu’envoyer un courriel à partir de sa propre adresse à une centaine de personnes est très différent d’envoyer un courriel de masse à 39000 étudiants. Après avoir contacté la Direction générale des technologies de l’information et de la communication (DGTIC), Marie-Philip Leduc est arrivée à la conclusion qu’il fallait qu’elle « commence à envoyer manuellement les courriels de démission aux 39 000 étudiants plutôt que de donner l’accès aux listes de membres aux employés de la DGTIC pour qu’ils le fassent eux-mêmes». Elle a également mis en avant le fait qu’un courriel concernant la démission du recteur de l’UdeM envoyé par ses propres employés pourrait poser problème à certains d’entre eux et «pourrait ne jamais se rendre».

À cela, les délégués de l’ADEPUM ont proposé l’adoption d’une motion de félicitations à Mme Leduc, adoptée à la majorité. «Le conseil a jugé que le dossier de la démission était suffisamment important pour qu’une motion de félicitations soit attribuée à Marie-Philip Leduc, qui a commencé à envoyer des courriels “à la mitaine” aux étudiants puisque le courriel de masse est bloqué, ajoute Simon-Pierre Chevarie-Cossette. Nous incitons Marie-Philip Leduc à continuer de travailler en ce sens.»

Marie-Philip Leduc tenait à préciser que l’envoi manuel de ces courriels prendra du temps. «De plus, vu que c’est envoyé de mon adresse personnelle et à un très grand nombre en même temps, explique-t-elle, il se peut que le courriel me soit retourné ou finisse dans le dossier des spams. » Des complications qu’elle ne peut contrôler et qui ne font pas de son initiative une mince affaire.

Marie-Philip Leduc estime qu’il est cependant trop tôt pour juger de son travail par une motion de félicitation. « C’est un travail d’équipe, explique l’interne. C’est donc avec tous les autres exécutants que je la partage.»

En date du 26 novembre, Marie- Philip indiquait que l’envoi manuel des courriels était bientôt terminé. 

Pas de blâme pour la secrétaire générale 

L’ADEPUM, l’Association des étudiants en études classiques ainsi que celle de littérature française reprochaient à la secrétaire générale d’avoir minimisé l’importance dans les médias du mandat adopté à majorité le 10 octobre dernier. La délégation de l’ADEPUM a été déçue par le rejet de la motion de blâme concernant Mireille Mercier- Roy. «Il nous semblait assez clair que l’attitude de la secrétaire générale dans le dossier de la démission de Guy Breton avait été, du moins, à contre-courant de ses mandats sinon absolument antistratégique », ajoute le vice-président. Cette motion a été rejetée à majorité.