Carabins 101

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Par Jean-Simon Fabien
mardi 25 janvier 2011
Carabins 101

Cette semaine, l’expert-conseil vous propose un cours 101 sur les Carabins, pour tous ceux qui chérissent secrètement le rêve de devenir une vedette du sport universitaire.

Donc les Carabins ?

Le nom de votre équipe sportive dérive du surnom ironique qu’on donnait aux étudiants en médecine. Il vient d’escarabin – en français médiéval, un scarabée fouisseur et un ensevelisseur de cadavres. Pour la petite histoire, ce sont les étudiants en médecine qui se chargaient d’ensevelir les cadavres lors des épidémies de peste. Tout de même : il s’agitd’un terme noble, qui s’éloigne du terre-à-terrisme des appellations des autres équipes sportives (Rouge et Or… come on).

Camarades, n’oubliez pas que les Carabins et leur rayonnement incroyable dans le monde du sport universitaire représentent l’excellence de notre grande Université. Qu’il est bon et doux de voir ces fiers athlètes se dévouer à l’éthique et à la discipline de l’Olympien tout en étant dédiés à l’avancement du savoir !

Comment devient-on Carabins ?

Pour faire partie d’une des 17 équipes des Carabins, sévissant dans 10 disciplines différentes, vous devez avoir :

A) une expérience de haut calibre dans l’une des disciplines et, accessoirement, être sélectionné par l’entraîneur au terme d’une période d’entraînement ;

B) réussir un minimum de 18 crédits par année, c’est-à-dire en trois sessions. À ce rythme, vous terminerez votre baccalauréat en 5 ans, ce qui est moins long que le temps moyen d’obtention d’un DEC au Cégep du Vieux- Montréal.

Le nerf de la guerre: combien ça coûte?

D’après Mathieu Dauphinais, agent d’information pour les Carabins, il est impossible d’évaluer la contribution annuelle qu’un étudiant doit débourser de sa poche pour évoluer avec l’une des équipes de l’Université. M. Dauphinais soutient que les paramètres varient trop d’une équipe à l’autre: les coûts liés aux déplacements, aux entraînements spécialisés et à l’équipement sont différents pour chaque entité des Carabins. On m’a dit que les coûts d’équipements ne sont pas les mêmes en natation et au hockey.

Parlant d’équipements toutefois, les membres des Carabins ont droit au fameux manteau bleu qui fait la fierté de celui qui le porte. Ils ont aussi accès à des vêtements adaptés aux séances d’entraînement de leur sport selon les saisons. Ça inclut des «combines carabines».

Les autres dépenses, liées aux matchs et tournois par exemple, sont en partie couvertes par des campagnes de financement. Quelques exemples ? L’équipe de ski alpin organise un vins et fromages et les équipes de soccer et de volleyball masculines et féminines mettent sur pied un important tournoi ouvert à tous et qui vise spécifiquement les jeunes de l’île de Montréal.

N’oublions pas l’incroyable et sensationnel party du Superbowl de la délicieuse équipe de football, présenté par Budweiser. Le 6 février prochain, pour seulement 10 $ par personne, Bud incluse, vous pourrez contribuer aux dépenses courantes de votre club de football préféré.

Pour les autres dépenses d’une équipe des Carabins, l’Université, le CEPSUM et la direction des sports s’en chargent. On parle ici surtout de payer le salaire des entraîneurs et d’assurer les frais de fonctionnement de l’organisation.

Visibilité et rayonnement

Si vous ne connaissez que le club de football, c’est sans doute parce que l’équipe jouit d’un partenariat de radiodiffusion avec CKAC et que la majorité de ses matches sont diffusés à la télévision de la SRC.

Mais, hormis le football, qu’en est-il des autres équipes ? La quasi-absence de rayonnement médiatique de l’excellence sportive de notre université se traduit du côté de l’assistance. C’est vrai qu’à l’exception des matches de football (le stade du CEPSUM a fait deux fois salle comble cette saison), peu d’équipes peuvent se vanter de mobiliser 5100 partisans gonflés à bloc.

Les matches des équipes masculines et féminines de volleyball jouissent également d’un bassin de partisans, le tout dans des proportions plus modestes : le gymnase triple du CEPSUM ne peut contenir qu’une centaine de chaises pliantes déployées pour les soirées de match. Ces chiffres d’assistance sont d’ailleurs comparables à ceux qu’enregistre l’équipe de hockey féminine. Toutefois, vous conviendrez que 100 personnes dans un aréna contenant 2400 sièges orange et jaune, ça fait une drôle d’ambiance.

Finalement, notons que les joueurs de tennis des Carabins n’ont que l’appui de leurs proches lors des joutes disputées au parc Jarry. Mathieu Dauphinais ne s’en cache pas, peu de promotion est faite pour les Carabins qui évoluent dans la ligue de l’Ontario. Cette chronique n’est pas une présentation de la Presse universitaire canadienne.