Cap sur les mots de 2017 !

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mardi 17 mai 2016
Cap sur les mots de 2017 !
La nouvelle édition du Petit Larousse sera disponible au Québec à partir de la fin du mois de mai. Photo : Flickr/Christian Chouinard.
La nouvelle édition du Petit Larousse sera disponible au Québec à partir de la fin du mois de mai. Photo : Flickr/Christian Chouinard.
Les mots fêtent aussi le printemps ! Pour emboîter le pas aux tendances langagières, l’édition 2017 du Petit Larousse sera bientôt disponible en librairie avec, au menu, une variété de 150 mots nouvellement intégrés à la langue française. Voici une sélection de mots désormais approuvés dans l’usage francophone, dont certains « québécismes », rendus aujourd’hui universels.

Fin mai, le Petit Larousse se réactualise et baptise quelque 150 « nouveaux » mots. L’opportunité pour chacun de réajuster son français au goût du jour et de suivre la mode 2016-2017 ! L’occasion aussi de suivre l’évolution sociale et culturelle des mots, à travers l’un des dictionnaires les plus complets de la langue française. Savamment garni et riche en découvertes, le prochain Petit Larousse s’aligne sur l’actualité et étend son lexique à un registre mondial.

L’édition 2017 s’engage dans une vision plus francophone en y intégrant, entre autres, des régionalismes québécois afin d’élargir les codes du langage et délimiter les mots rendus officiellement publics. Parmi ceux-ci, le mot « balado » – l’abréviation de baladodiffusion –, un québécisme proposé par l’Office québécois de la langue française en 2005 pour la traduction de « podcast »; tout comme le verbe « téléverser ». L’expression « sans-allure », pour décrire une personne de mauvaise tenue et de petite intelligence, est aussi admise dans le dictionnaire aux côtés de « traversier », une tournure bien plus élégante que l’universel « ferry ». Enfin, le verbe « dézipper », pour ouvrir la fermeture à glissière de son manteau.

De nouvelles personnalités québécoises figurent également dans le dictionnaire, dont le cinéaste Xavier Dolan, l’écrivain et dramaturge Victor-Lévy Beaulieu, ainsi que l’actrice et dramaturge Suzanne Lebeau.

Une fenêtre sur le monde

Côté gastronomie, les mots trinquent aux nouveautés culinaires avec le « wrap », qui rejoint le panthéon de la cuisine francophone. À la table 2017 s’invitent également le « yuzu », agrume japonais et le « phô », bouillon vietnamien. D’autres plats comme le « piquillo », originaire du Pays basque espagnol, ou le très célèbre « ciabatta », pain italien, prennent place dans le dictionnaire. Les végétariens y trouveront aussi leur bonheur avec « les graines germées d’alfafa ». Cette savoureuse ouverture sur le monde appelle ainsi aux partages des goûts et de l’exotisme, de quoi faire frémir les papilles des grands curieux.

Le palmarès 2017 s’inspire aussi du langage des internautes en introduisant, par exemple, le substantif « youtubeur-euse ». On pourra désormais avoir recours aux « émoticônes » à ne pas confondre avec « smiley », qui est déjà admis dans le dictionnaire?; lire une « fanfiction » sur Internet ou bien faire un tour sur la « twittosphère ».

Parmi les nouvelles recrues, il y a aussi le « mook », un croisement entre le magazine et le livre et le « seul-en-scène », francisation du fameux « one-man-show » qui, depuis longtemps déjà, a fait son entrée sur la scène francophone. S’y trouve aussi le mot « europhobe », un terme qui nomme les détracteurs de l’Europe et tout particulièrement ceux de l’Union européenne. Enfin, la vague anglo-saxonne prend le large avec de nouveaux colocataires : « stand-up paddle », « pole dance », « spin-off »… de quoi garnir copieusement la collection des anglicismes (autorisés, puisque la forme et le sens du mot restent intacts et ne touchent donc pas à l’intégrité de la langue) de 2016-2017.

Il ne nous reste plus qu’à surveiller les mutations de la langue et à nous donner rendez-vous avec la prochaine édition du Petit Larousse !