Campagne sur la marchandisation de l’éducation pour l’ASSÉ

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Par Zacharie Routhier
mardi 18 septembre 2018
Campagne sur la marchandisation de l’éducation pour l’ASSÉ
La personne secrétaire aux communications de l’ASSÉ, Dorian Desjardins- Leclerc, croit que les universités sont mal financées. (Crédit photo : Benjamin Parinaud)
La personne secrétaire aux communications de l’ASSÉ, Dorian Desjardins- Leclerc, croit que les universités sont mal financées. (Crédit photo : Benjamin Parinaud)
L’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) donne le ton de sa prochaine campagne avec le premier numéro de son journal, l’Ultimatum. Celle-ci vise à sensibiliser et à mobiliser la population étudiante autour de l’enjeu de la marchandisation de l’éducation.

« Avoir un journal et du matériel d’information, c’est vraiment important dans le cadre d’une telle campagne », explique la personne secrétaire aux communications de l’ASSÉ, Dorian Desjardins-Leclerc. L’association souhaite ainsi rendre son message plus visible.

Mal financé

Dorian avance que les universités sont non seulement sous-financées, mais également « mal » financées, et donne en exemple le dérèglement des frais de scolarité des étudiants étrangers. Selon l’ASSÉ, la volonté d’attirer des étudiants venus d’ailleurs entraîne une compétition entre les universités du Québec et celles des autres pays, et coûte cher en publicité.

Le financement des universités par « Étudiant équivalent temps plein » (EETP) est également dans la ligne de mire de l’ASSÉ. « L’Université obtient des points en fonction des étudiants à temps plein dans chaque programme », explique Dorian. Certaines disciplines, jugées plus coûteuses à enseigner, reçoivent davantage de points, ce qui se traduit par des montants plus importants.

L’ASSÉ craint également un rapprochement entre les entreprises privées et les établissements d’enseignement supérieur. Dorian donne l’exemple, entre autres, du Bureau de liaison entreprise-université (BLEU), qui cherchent à obtenir des subventions privées pour les recherches universitaires ayant un potentiel commercialisable.

L’association donne également un droit de parole sur ses plateformes à la campagne pour le travail étudiant des Comités unitaires sur le travail étudiant (CUTE). « On peut faire un lien entre la rémunération des stages et la marchandisation de l’éducation », précise la personne membre de l’ASSÉ. Elle conclut que ce n’est pas l’un des axes de la campagne de l’association, mais davantage un appui.