Campagne pour un consentement sans équivoque

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Par Enrique Colindres
lundi 14 mars 2016
Campagne pour un consentement sans équivoque
Le recteur de l'UdeM Guy Breton, la chroniqueuse Véronique Grenier, le rappeur Koriass et la représentante étudiante Alexandra Bolduc à l'occasion du lancement de la campagne provinciale de «Sans oui, c’est non ! » . Crédit: Enrique Colindres
Le recteur de l'UdeM Guy Breton, la chroniqueuse Véronique Grenier, le rappeur Koriass et la représentante étudiante Alexandra Bolduc à l'occasion du lancement de la campagne provinciale de «Sans oui, c’est non ! » . Crédit: Enrique Colindres
Seize universités et 20 associations étudiantes, dont la FAÉCUM, ont lancé aujourd’hui la campagne provinciale « Sans oui, c’est non! », pour prévenir la violence sexuelle sur  les campus universitaires. Pour l’occasion, le recteur de l’UdeM Guy Breton, la chroniqueuse Véronique Grenier, le rappeur Koriass et la représentante de l’Association des étudiantes et des étudiants des sciences de l’éducation (ADEESE) de l’UQAM Alexandra Bolduc ont unis leur voix pour dénoncer une pratique encore trop courante.

Plusieurs activités de prévention et de sensibilisation sont prévues dans les différentes universités participant et seront détaillées au cours des prochains jours et semaines. L’initiative elle-même reprend la campagne menée à l’UdeM depuis 2014. « À la fin de 2014, la FAÉCUM et le Bureau d’intervention en matière d’harcèlement – le BIMH – ont proposé d’étendre la campagne de sensibilisation en cours à l’UdeM  », précise M. Breton. Un groupe de travail piloté par la directrice du BIMH, Pascale Poudrette a ensuite étendu le plan à d’autres établissements.

L’enjeu du consentement sexuel revête une importance particulière pour un des deux co- porte-paroles de la campagne. « Ma copine s’est confiée à moi concernant son viol à l’âge de 17 ans », annonce Emmanuel Dubois, alias Koriass. Le musicien québécois affirme avoir été choqué par le nombre de femmes de son entourage qui ont partagé des expériences semblables. Ces témoignages l’ont poussé à publier un article dans les pages d’Urbania, où il s’affiche ouvertement féministe. Ils l’ont aussi inspiré, au cours des derniers mois, à entamer une tournée des cégeps pour sensibiliser les jeunes sur le viol et l’importance du consentement sexuel.

Pour l’autre porte-parole, Véronique Grenier, il s’agit d’un devoir envers les prochaines générations. « Je suis maman d’un petit garçon et d’une petite fille et j’espère être capable de les outiller adéquatement pour qu’ils deviennent des individus pour qui sans oui, c’est non », affirme Mme Grenier, reprenant à son compte le slogan de la campagne. Elle est professeure de philosophie au cégep de Sherbrooke, féministe et chroniqueuse pour différents médias. La professeure a réalisé la nécessité d’une telle campagne en constatant « l’objectification » dont les femmes sont souvent victimes.

Le lancement de la campagne «Sans oui, c’est non !» a eu lieu à l’Hôtel Gouverneur, le 14 mars.
Un site web officiel a aussi été lancé.