Briseurs de grève à l’UdeM : l’Université sommée d’arrêter le recours à la sous-traitance

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Par Edouard Ampuy
lundi 6 mai 2019
Briseurs de grève à l’UdeM : l’Université sommée d’arrêter le recours à la sous-traitance
La grève des techniciens en mécanique du bâtiment et les mécaniciens en machines fixes dure depuis le 14 mars dernier. (Crédit photo : archive UdeM)
La grève des techniciens en mécanique du bâtiment et les mécaniciens en machines fixes dure depuis le 14 mars dernier. (Crédit photo : archive UdeM)
Le Tribunal administratif du travail a rendu une décision qui ordonne à l’UdeM de cesser d’utiliser les services de sous-traitants pour accomplir les fonctions des employés d’entretien en grève depuis la mi-mars. La cour ne donne qu’en partie raison au Syndicat des employés d’entretien de l’UdeM (SEEUM), qui a déposé une nouvelle plainte.

Pour le président du SEEUM, Sylvain Chicoine, le tribunal a pris la bonne décision. « La direction a décidé d’embaucher de la sous-traitance juste après que notre grève a été donnée à l’exécutif », déclare-t-il, réitérant les allégations du syndicat, qui accuse l’UdeM d’avoir progressivement augmenté l’utilisation de sous-traitants en prévision de la grève.

Dans sa décision du 16 avril, le Tribunal administratif du travail n’a pas retenu cet argument. Il précise que, de façon générale, l’Université a fait appel aux services de sous-traitants seulement dans les plages horaires qui n’étaient pas assumées par les salariés en grève, exception faite de la nuit du 24 mars, quand l’employé d’un sous-traitant a effectué un quart de surveillance. C’est ce cas qui donne partiellement raison au SEEUM.

L’Université s’est défendue en plaidant que, sans le recours à la sous-traitance, elle devrait peut-être fermer une partie de ses installations de chauffage. « Un inconvénient majeur », a reconnu la cour.

La semaine passée, le SEEUM a déposé une nouvelle plainte auprès du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale pour dénoncer l’emploi d’un professionnel et d’un cadre qui œuvreraient comme des briseurs de grève. « On continue à faire des plaintes, à les surveiller de près, et on voit qu’ils n’ont pas trop de remords à utiliser des personnes qu’ils n’ont pas le droit de faire travailler », commente M. Chicoine. 

Le rapport d’enquête devrait être rendu au cours de la semaine prochaine.