Branle-bas de combat à la FAECUM

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Par Olivier.Simard.Hanley
mardi 24 janvier 2012
Branle-bas de combat à la FAECUM

La contestation de la hausse des frais de scolarité devrait prendre son essor au cours du trimestre d’hiver, alors que la Fédération des associations étudiantes du campus de l’UdeM (FAECUM) mise sur une augmentation des moyens de pression et n’écarte pas l’idée d’une grève générale étudiante. Il incombe aux étudiants de chacune des 85 associations étudiantes du campus de décider de leurs propres moyens de pression.

 

Stéfanie Tougas et Julien Nepveu-Villeneuve lors de la manifestation du 10 novembre 2011. (Crédit : Tiffany Hamelin)


La Fédération dit vouloir mener « sans relâche plu- sieurs actions sur le campus et à l’extérieur», selon Stéfanie Tougas, secrétaire générale de la FAECUM. La manifestation nationale prévue pour le 22 mars prochain devrait représenter l’apogée du mouvement de protestation.

Stéfanie Tougas insiste sur le fait que la grève serait un moyen « ultime ». « Un document d’information sur les grèves étudiantes est en cours de rédaction et sera distribué aux associations membres sous peu », précise-t-elle. Puisque la FAECUM fonctionne selon un modèle fédératif, chacune des associations devra décider de la portée des actions à entreprendre par un vote en assemblée générale. Les seuils requis varient selon les chartes étudiantes. Une seule à ce jour possède déjà un mandat de grève pour l’hiver à l’UdeM, soit l’Association des étudiants en études est- asiatiques, qui compte quelques dizaines de membres.

Lors du congrès FEUQ-FECQ auquel elle participait, la Fédération s’est concertée avec d’autres associations sur les actions à entreprendre pour freiner la hausse à terme de 1625 $ annoncée en 2011 par le gouvernement Charest. « Il est important d’arrimer nos moyens de pression tous ensemble si nous souhaitons arriver à nos fins », souligne Stéphanie Tougas.

Le congrès s’est « très bien déroulé », dit-elle. Lors des discussions, les associations participantes se sont mises d’accord pour investir tous leurs efforts dans « le retour au gel des frais de scolarité». Ils ont de plus convenu d’une «escalade croissante des moyens de pression» tout au long de la session, qui pourrait mener à une « grève générale si cela est nécessaire pour faire reculer le gouvernement », indique Stéfanie Tougas.

Une manifestation nationale est pré- vue le 22 mars à Montréal. Elle devrait mobiliser encore plus les étudiants. Encouragée par une « nette progression » de la mobilisation étudiante, Stéphanie Tougas affirme que la Fédération doit continuer à sensibiliser la communauté universitaire sur l’enjeu de la hausse des frais.

L’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSE) affirme de son côté avoir à ce jour l’appui de 6 450 étudiants prêts à entrer en grève générale illimitée (GGI). Son plancher de déclenchement de la grève est fixé à 20000 étudiants.