BLSH : plus longues heures d’ouverture à l’automne

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Par Benjamin Faillard
mardi 5 avril 2011
BLSH : plus longues heures d'ouverture à l'automne

(Source : Valérie Fiset-Sauvageau)

Les bibliothèques ont la réputation d’être inflexibles. Cela changera peut-être dès cet automne. Un projet prévoit d’allonger les heures d’ouverture de la Bibliothèque des lettres et des sciences humaines (BLSH). De quoi réjouir les nombreux étudiants qui convergent à chaque fin de session vers la plus importante bibliothèque de l’UdeM. Côté nourriture, l’inflexibilité subsiste.

Une bibliothèque de l’UdeM ouverte 24/7 à venir

Réal Gratton, étudiant en études italiennes et littérature comparée, aimerait une plus grande flexibilité dans les horaires des bibliothèques du campus. Il n’est pas le seul. C’est pourquoi la Bibliothèque des lettres et des sciences humaines (BLSH) étudie un projet d’ouverture en continu pour la période de pré-examen de la session automne 2011.

Les bibliothèques de l’UdeM sont ouvertes auplus tard jusqu’à 23 heures en semaine. Il faut aller à la bibliothèque paramédicale si l’on veut étudier tard les fins de semaine :d ans cette bibliothèque, il est possible d’étudier jusqu’à 22 heures le samedi, et 20 heures le dimanche. En période d’examens, les horaires changent, mais il n’y a aucune bibliothèque qui est accessible en permanence.

En novembre dernier, les bibliothèques de l’UdeM ont lancé une consultation publique pour connaître la bibliothèque idéale des étudiants. Depuis cette sollicitation, la direction des bibliothèques n’a jamais évoqué les dénouements envisageables. Nicole Tremblay, la directrice de la BLSH, mentionne donc pour la première fois le nouveau projet aux étudiants de l’UdeM : « On a proposé à un fonds étudiant s’il voulait collaborer à ce plan pour nous permettre de faire un projet pilote d’heure prolongée pendant la période des préexamens. On regarde tous les éléments dont il faut tenir compte : la sécurité, le ménage, l’aménagement qu’il faudrait faire dans la bibliothèque, etc.».

Pour Ange Bakayoko, étudiant en communication et politique, les heures d’ouverture prolongées sont indispensables pour une université de la renommée de l’UdeM. Cela permettrait à chaque étudiant de pouvoir étudier quand bon lui semble. « Quand on veut queles gens soient performants, il faut leur donner des moyens pour qu’ils le soient», dit-il.

Mme Tremblay tempère les ardeurs de l’étudiant. « Il faut tout de même faire attention, car nous en sommes encore au stade de l’étude du projet », explique-t-elle.

Manger ou étudier, que choisir ?

Durant la fin de session, les bibliothèques se remplissent pendant des journées et des soirées entières. À quelques heures des examens finaux et des derniers devoirs à rendre, la pression monte auprès des étudiants, et chacun s’organise comme il le peut pour être le plus productif possible. Toutefois, au moment du petit creux après de longues heures d’étude, il faut choisir entre manger ou étudier, car la nourriture y est interdite.

Cette politique est appliquée pour des raisons de respect et de bienséance. C’est pourquoi dans toutes les bibliothèques du campus se retrouve le même code de conduite qui repose sur le slogan suivant : «un haut lieu de savoir… vivre».

Nicole Tremblay, directrice de la BLSH, plus grosse bibliothèque de l’UdeM, explique la ligne de conduite des bibliothèques: « Les boissons ne sont pas interdites. Elles sont permises dans certains contenants refermables parce que l’on considère que boire de l’eau ou du café c’est essentiel et surtout ce n’est pas salissant. Par contre, toutes les nourritures sont interdites. Si c’est ainsi, c’est uniquement pour des raisons de protection des collections et pour garder les lieux propres. C’est tellement difficile de s’assurer que les personnes qui mangent fassent attention à tout ce qu’ils manipulent».

Sur une vingtaine d’étudiants consultés à la BLSH, l’avis est partagé. Environ la moitié d’entre eux estime, comme Manar Jaber, étudiante en arts et sciences, que «ce serait plus pratique de pouvoir manger et boire en étudiant pour éviter de perdre du temps » dans le sprint de fin de session. Tandis que l’autre moitié, comme Kévin Boutin, étudiant en littératures de langue française, semble satisfait du code de conduite actuel des bibliothèques.