Avec pas d’casque entre deux steamés

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Par Olivier Boisvert-Magnen
vendredi 26 octobre 2012
Avec pas d'casque entre deux steamés
« C’est comme un souper-spectacle », a déclaré le chanteur d'Avec pas d'casque Stéphane Lafleur. Au Patio Vidal, le spectateur-type était assis sur un banc pivotant autour d’une table ronde avec une main dans les frites. (Crédit photo : Noémie Darveau)
« C’est comme un souper-spectacle », a déclaré le chanteur d'Avec pas d'casque Stéphane Lafleur. Au Patio Vidal, le spectateur-type était assis sur un banc pivotant autour d’une table ronde avec une main dans les frites. (Crédit photo : Noémie Darveau)

La caissière prend les commandes. La file est longue. Près d’une centaine de personnes se sont réunies pour vivre une expérience hors du commun au Patio Vidal, un casse-croute de Laval ouvert 24 heures. Le groupe folk Avec pas d’casque y jouait hier soir devant une foule intriguée et attentive dans le cadre du Festival musical indépendant Diapason.

La formation a donné un long spectacle de près d’une heure trente. Elle a interprété presque toutes les chansons de son quatrième album Astronomie – qui a été sacré meilleur album selon la critique à L’autre Gala de l’ADISQ lundi dernier.

« C’est comme un souper-spectacle », a déclaré le chanteur Stéphane Lafleur. Le spectateur-type était assis sur un banc pivotant autour d’une table ronde avec une main dans les frites. « Ça fait différent de la dernière fois qu’on a joué avec Bernard Adamus. Là, c’était plus une beuverie-spectacle », a-t-il poursuivi à la blague.

Vue à partir de la machine à toutous du spectacle d'Avec pas d'casque. (Crédit photo : Noémie Darveau)

Ambiance feutrée

Les quatre musiciens ont livré une interprétation juste et sentie des chansons superbement rendue par le son clair et feutré du casse-croûte. Le spectacle a commencé vers 21 heures 30 avec « Intuition #1 », une chanson  progressive qui laisse tranquillement les cuivres s’installer.

Si l’enivrante « Deux colleys » et la douce « Les oiseaux faussent aussi » ont été parmi les moments forts du spectacle, c’est « La journée qui s’en vient est flambant neuve » qui en a été le paroxysme. Avec son rythme entraînant et sa mélodie enjouée, la chanson a fait taper du pied une bonne partie de la « salle ».

Avec pas d’casque a fait plaisir à ses fans en interprétant plusieurs chansons de ses deuxième et troisième albums, dont « Les bras de la femme bionique » et « L’amour passe à travers le linge » au rappel. Le groupe a également fait sourire les spectateurs avec une reprise très bien traduite du classique de Johnny Cash « A Boy Named Sue » rebaptisé « Un gars qui s’appelle Carole ».

Deux heures avant son passage au Patio-Vidal, Avec pas d’casque donnait un autre spectacle, cette fois-ci au Vidéo 20/20 juste en face. Environ 40 personnes étaient sur place. À la demande du festival lavallois, le groupe a joué des chansons inédites son répertoire. Certaines dataient même d’il y a plus de 10 ans et contenaient une intensité plus grunge que folk. « Je suis une banane. Je me sens comestible aujourd’hui », criait Stéphane Lafleur dans le micro lors de « Léguminé ».

La section des « habitués de la place » du Patio Vidal. (Crédit photo : Noémie Darveau)