Les autres associations étudiantes dans la campagne

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Par Raphaël Boivin
mercredi 30 septembre 2015
Les autres associations étudiantes dans la campagne
Université Laval à Québec. (Crédit photo :Sandra Cohen-Rose cc Flickr)
Université Laval à Québec. (Crédit photo :Sandra Cohen-Rose cc Flickr)
À l’approche des élections, les différents exécutifs des associations étudiantes de la province préparent leurs revendications pour les partis. Quartier Libre s'intéresse à trois universités québécoises : l’association étudiante de l’Université McGill (SSMU), la Fédération étudiante de l'Université de Sherbrooke (FEUS) et la Confédération des associations d’étudiants et étudiants de l'Université Laval (CADEUL).

À McGill, l’environnement au premier plan

Pour la vice-présidente des affaires externes de l’Université McGill, Emily Boytinck, il y a plusieurs enjeux à défendre. « Pour nous à la SSMU, une des problématiques les plus importantes est la question environnementale », dit-elle. « Nous avons une forte politique contre les oléoducs qui nous a d’ailleurs amené à rejoindre le regroupement ÉCO [NDLR: Étudiants contre les Oléoducs] et à participer à des manifestations comme celle du 10 octobre prochain. » Cette position, que Mlle Boytick veut défendre, se couple également avec davantage de transferts fédéraux en recherche écologique pour les universités. « Nous défendons une économie plus verte et, pour cela, il nous faut plus de fonds pour mettre en place de nouvelles technologies », affirme-t-elle. L’association souhaite également prendre position contre les mesures d’austérité du gouvernement libéral.

 

À Sherbrooke, l’accessibilité au vote dans la ligne de mire

La FEUS est également membre d’ÉCO, dont elle partage les valeurs. La Fédération n’est toutefois pas encore prête à prendre des positions claires par rapport aux enjeux de la campagne fédérale. Selon le responsable à l’exécutif et porte-parole de la FEUS, Nicolas Delisle-Godin, les revendications viendront plus tard. « Pour le moment, la FEUS n’a pas pris de position. Cela viendra plus tard quand nous aurons une assemblée sur le sujet », résume-t-il. Le jeune homme déplore en revanche qu’Élections Canada ait refusé leur demande et celle du Regroupement des étudiants de 2ème et 3ème cycle de participer au projet pilote de l’organisme, qui prévoit des bureaux de vote sur certains campus. « Cela aurait vraiment pu faciliter les choses dans une ville étudiante comme Sherbrooke », affirme Nicolas. Élections Canada compte d’abord évaluer la demande, sur une quarantaine de campus d’universités (dont l’UdeM), de collèges et de cégeps à travers le territoire canadien.

 

À Laval, plus d’argent pour les provinces

L’Université Laval a été incluse dans le projet-pilote d’Élections Canada et offrira des bureaux de vote sur son campus. Politiser davantage les jeunes est important, selon le président de la CADEUL, Thierry Bouchard-Vincent. « Nous sommes très heureux qu’Élections Canada considère l’Université Laval et offre la possibilité aux membres de la communauté universitaire de voter sur le campus, souligne-t-il. Nous allons informer nos membres tout au long de la campagne en plus d’organiser un débat, le 29 septembre prochain [NDLR: l’entrevue a été réalisée le 24 septembre]. » Pour ce qui est des revendications, sans faire partie du regroupement ÉCO, la CADEUL défend aussi une réduction des gaz à effet de serre et plaide pour plus d’argents aux provinces. « La CADEUL demande aux partis fédéraux de s’engager à rétablir les transferts fédéraux au niveau de 1996 », ajoute M. Bouchard-Vincent. Une étude réalisée par l’Institut de recherche en économie contemporaine fin septembre démontre que le Québec aurait touché cinq milliards de dollars de plus par année en transferts fédéraux si les paiements avaient suivi la moyenne des années 1989 à 1995.